Négociation pour une 2ème hausse salariale annuelle 2012 en déménagement ?

Ce jeudi 22 novembre se tient une nouvelle négociation salariale dans le déménagement afin de tenir compte de l’incidence de la hausse du SMIC intervenue le 1er juillet 2012 avec en perspective une revalorisation des minima conventionnels avant la fin de l’année.

Cette démarche est étonnante alors que dans NAO il y a obligation ANNUELLE et non pas deux fois par an et que la situation financière des entreprises et la crise économique ne permettent pas une 2ème hausse de salaire en 2012 avec une nouvelle à venir en 2013 avec la prochaine hausse du SMIC au 1er janvier.

Ne vaut-il donc pas mieux que cette hausse à venir soit donc la NAO 2013 et solde tout à la fois la hausse du SMIC de juillet 2012 et celle à venir, pour passer ensuite à autre chose (ce n’est pas le pain sur la planche qui manque) ?

Et en transport ? voir: http://viguiesm.fr/frais-de-deplacement-et-remunerations-des-salarie-en-transport-de-marchandises-echec-des-negociations/

Pourquoi il faut renégocier pour reformer de l’accord de modulation quadrimestre déménagement d’août 2000

Une première renégociation de cet accord a eu lieu le 10 juillet, parue au Journal Officiel du 3 octobre, mais ne concerne que la situation des cadres au forfait jour en déménagement, c’est-à-dire pratiquement personne http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026451812&dateTexte=&categorieLien=id

Or le cœur de cet accord est la mise en œuvre de la modulation du temps de travail et du quadrimestre déménagement, véritable outil de « souplesse » (pour ne pas dire « flexibilité »?) à la disposition des entreprises à défaut d’accord d’annualisation.

Or cet accord de 2000 est antérieur à la loi de 2008 qui uniformise les différents types de modulation et recodifie le code du travail en renvoyant vers le code du transport les articles de modulation spécifiques. Le code des transport prévoit la persistance des accords pré-existants et le calcul de la durée du travail sur une durée supérieure au trimestre en vertu de tels accords, rédaction taillée sur mesure pour le déménagement et fruit d’un combat acharné, mais il est nécessaire d’adapter l’accord RTT déménagement de 2000.

En effet, celui-ci a été négocié sur la base de la durée légale de l’époque (35 heures pour les sédentaires, 37 h pour les roulants courtes distances et 39 h pour les grands routiers), définie par les lois Aubry et le 1er décret Gayssot du 19 janvier 2000, les signataires n’ayant aucune volonté de transcrire une durée de travail inférieure à la durée légale.

Or quand les durées d’équivalences ont été doublées le 2ème décret Gayssot du 23 avril 2002, les partenaires sociaux sont pas su (n’ont pas pu?) se retrouver autour de la table pour adapter en transposant les nouvelles durées légales. Cette non adaptation pose également des problèmes d’articulation avec l’accord du 23 avril 2002 http://legifrance.gouv.fr/affichIDCC.do;jsessionid=542311BA957AD6B5442764CD14BCF201.tpdjo04v_3?idConvention=KALICONT000005635624&cidTexte=KALITEXT000005679268 sur les temps de services, « qui s’applique sans s’appliquer » en déménagement, les heures supplémentaires au sein d’une période de modulation étant normalement payées au taux de base et les heures hors période au taux des premières heures supplémentaires.

Un grand ménage s’impose donc dans cet accord de 2000, dommage pour l’occasion manquée qui faciliterait la tâche de ceux qui sont chargés d’appliquer (ou de faire appliquer) le quadrimestre dans les entreprises. voir aussi http://viguiesm.fr/accord-de-modulation-davant-la-loi-daout-2008/

Accord de modulation d’avant la loi d’août 2008

L’absence de mise en place d’un programme indicatif de la modulation prévue par un accord, si elle le rend inopposable aux salariés, n’établit pas à elle seule l’accomplissement d’heures supplémentaires.

Invoquant l’absence de mise en place d’un programme indicatif de la modulation, prévue par un accord d’aménagement et de réduction du temps de travail, les juges du fond ont reconnu l’inopposabilité de cet accord aux salariés, et ont fait droit à leurs demandes en paiement d’heures supplémentaires.
Décision censurée par la Cour de cassation qui considère que si l’irrégularité d’un accord de modulation, ou de sa mise en œuvre, rend inapplicable aux salariés le décompte de la durée du travail dans un cadre autre qu’hebdomadaire, elle ne permet pas, à elle seule, d’établir l’accomplissement d’heures supplémentaires. Il est donc nécessaire d’étayer la demande par d’autres éléments permettant de reconnaître l’accomplissement des heures supplémentaires.
Sur la modulation avant la loi du 20 août 2008, v. Lamy social 2012, n° 3121 et s. et Cass. soc., 19 sept. 2012, n° 11-22.782, D

La CFE, impôt anti PME ?

Le gouvernement précédent s’est beaucoup targué d’avoir supprimé la taxe professionnelle, argument souvent repris par nombre de communes (et notamment la mienne, l’une des « taxe pro » les plus élevées de France) pour justifier de leur manque de moyens.

C’est oublier que la fameuse taxe inique n’a pas été supprimée mais remplacée par la CET d’une part et la CFE d’autre part. Hors concernant cette dernière, un certain nombre de « coups de massue », particulièrement à l’attention de TPE-PME se font jour, voir les 2 articles suivants bien documentés.

Que les transporteurs routiers se rassurent, ceux qui avaient des immobilisations corporelles importantes du fait de l’achat de véhicules sont moins concernés. Mais pour les simples prestataires de services, l’intérêt fiscal est nettement moins sensible…

http://www.journaldunet.com/economie/actualite/depeche/afp/2150/1021893/le_patronat_alerte_le_gouvernement_sur_la_flambee_de_la_cotisation_fonciere.shtml?utm_source=benchmail&utm_medium=mail&utm_campaign=ML158_E10234575&f_u=1953295

http://www.challenges.fr/patrimoine/20121115.CHA3186/la-cfe-cet-impot-qui-ruine-la-competitivite-des-tpe.html?goback=%2Egde_1641347_member_186989451

http://blogs.mediapart.fr/blog/newcotcot/181112/cotisation-fonciere-des-entreprises-les-entrepreneurs-vont-tils-devoir-en

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121119.FAP5584/cfe-le-gouvernement-examine-un-lissage.html

sur ce dernier article, Viguié Social Mobilité dispose des outils pour diminuer l’assiette du Versement Transport et aider les entreprises abonnées à exonérer de cette taxe  leurs grands routiers (1,5% à 2,60% de la masse salariale en Ile de France!).

et encore plus récemment (le gouvernement semble avoir entendu)  http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/20/20002-20121120ARTFIG00764-une-solution-pour-les-victimes-de-la-cotisation-fonciere.php

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121121.FAP6054/le-senat-vole-au-secours-des-pme-sur-la-cfe.html

Frais de déplacement et rémunérations des salarié en transport de marchandises : échec des négociations

  En parallèle aux négociations sur les salaires des conducteurs marchandises ont eu lieu les pourparlers sur les frais de déplacement, où il n’y a toujours pas d’accord. Les organisations professionnelles proposent 1,7 %, un taux bien en dessous de ceux des syndicats de salariés. Une autre rencontre aura lieu le 10 décembre.
Sur les salaires,c’était sans doute la réunion ultime entre les représentants patronaux et des salariés du transport routier de marchandises. Rien n’a abouti, la majorité des syndicats de salariés ayant quitté la table après avoir dit pourquoi ils refusent la proposition patronale, soit une hausse pondérée de 2,2 %. « Trop bas » ont estimé les représentants des syndicats de salariés. Pas de réunion prévue pour le moment. SOURCE
Transporteurs.net

bras de fer patronal sur la taxation des CDD

Les discussions sur la sécurisation de l’emploi sont l’occasion d’un bras de fer interne au patronat qui apparaît désormais au grand jour et fragilise l’ensemble de cette négociation visant à réformer en profondeur le marché du travail.

Taxer les contrats précaires est une revendication forte des syndicats, alors que trois embauches sur quatre se font en CDD. Déjà abordé la semaine dernière http://viguiesm.fr/le-patronat-soumet-son-texte-sur-lemploi-et-la-securisation-des-parcours-professionnels/ et même dès septembre http://viguiesm.fr/nouvelle-menace-de-taxation-sur-les-cdd/ l’importance du sujet me fait penser qu’il est important d’y revenir. Le Medef serait tenté de céder, en contrepartie d’une simplification des licenciements collectifs. Clash en séance, confirmé par un participant, quand le négociateur du Medef Patrick Bernasconi a entrouvert la porte. Ce n’est que la position du Medef, a fait publiquement remarquer Mme Roy.

La CGPME « ne veut pas d’un échange » entre les deux sujets, a-t-elle expliqué aux journalistes. Le texte patronal sur table était pour cette raison extrêmement sibyllin, renvoyant à la renégociation de l’assurance chômage en 2013.

La CGPME défend le bon usage du CDD

« Les CDD, on en a besoin » quand l’entreprise par exemple « manque de visibilité » et « leur abus est déjà sanctionné« , insiste Mme Roy qui préfèrerait étendre à 30 mois la durée maximale des CDD.

http://lentreprise.lexpress.fr/gestion-entreprise/la-negociation-sur-l-emploi-aiguise-les-dissensions-patronales_36779.html

Malgré la crise qui rend nécessaire l’Union, toujours la guerre entre fédérations patronales

Voir cet excellent article de « l’OT »http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/60002/reconnaissance-de-l-otre-l-uft-repart-a-l-attaque.html

et la  réponse de l’OTRE à la bergère : http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/60002/reconnaissance-de-l-otre-l-uft-repart-a-l-attaque.html

Je ne connais personnellement qu’une seule personne qui peut s’arroger le droit de revendiquer d’être garant de l’unité de la convention collective, il s’agit de Philippe Choutet du temps de feu UFT. En effet à cette époque, l’UFT représentait l’ensemble du champ de la convention collective, et seul M. Choutet (parti depuis « à la « concurrence » TLF, puis chez D&0 Klesia) avait la légitimité pour tenir de tels propos, et ne s’en est d’ailleurs pas privé quand certains secteurs (comme le déménagement) prenaient trop d’autonomie, d’indépendance, ou étaient trop novateurs (sur le financement du dialogue social par exemple) et que le risque de « contagion » devenait trop grand.

Depuis, en décembre 2009, un accord salarial « marchandises » a été signé par TLF (hors UFT) et hors FNTR et OTRE, c’est là et là seulement que figure le « péché originel » de toute cette guerre fraticide. A tel point que la presse professionnelle s’est elle même « enmélée les pinceaux » dans l’identification de qui fait ou ne fait partie de l’UFT aujourd’hui.

Le patronat soumet son texte sur l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels

Négociation extrêmement difficile, le patronat demande dans sa lettre au personnel plus de flexibilité, de souplesse et de sécurité, notamment dans les licenciements (plafonnement de indemnités pour les PME, élargissement des contrats de mission….

Dans le compromis figurera forcément la plus forte taxation des CDD (10% actuellement), mais sans doute son élargissement aux CDD d’usage, et/ou la taxation des entreprises qui utilisent trop de CDD ? Comme des journaliers ou des saisonniers par exemple ? Espérons que la (ou les) profession(s) concernée saura s’y opposer.

http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/le-patronat-francais-soumet-son-texte-sur-l-emploi-787927#xtor=EPR-226

Le licenciement pour faute grave est-il possible en présence de clause de mobilité ?

Le licenciement, y compris pour faute grave (c’est à dire sans indemnité ni préavis) d’un salarié disposant d’une clause de mobilité est possible, mais vous ne pouvez pas préjuger de l’acceptation par avance de toute mutation par le salarié, même si « les nécessités de l’entreprise » le justifie.

C’est une clause par laquelle un salarié accepte d’éventuelles modifications futures de son lieu de travail. Il accepte donc d’exercer ses fonctions dans un autre établissement ou sur un autre site de l’entreprise.

Enjeux:

Tout changement de lieu en application de la clause, même en dehors du secteur géographique de l’entreprise, ne requiert pas l’accord du salarié.

Dans ce cas, la mutation s’impose au salarié.

Son refus serait constitutif d’une faute disciplinaire.

Conditions de validité :

– Une clause de mobilité doit définir de façon précise sa zone géographique d’application et ne peut conférer à l’employeur le pouvoir d’en étendre unilatéralement la portée (Cass. soc., 7 juin 2006, n° 04-45.846), – elle doit être conforme à l’intérêt de l’entreprise.

Conditions de mise en œuvre

La mutation du salarié, décidée par l’employeur en application de la clause, doit être mise en œuvre de bonne foi et dans l’intérêt de l’entreprise (Cass. soc. 23 fév 2005) ou ne porte pas atteinte au droit du salarié à une vie familiale (Cass. soc. 13 janvier 2009, n°06-45562).

C’est au salarié qu’il incombe de démontrer que la clause a été mise en œuvre de mauvaise foi par l’employeur ou que la décision de mutation est contraire à l’intérêt de l’entreprise.

Dans le cadre d’une clause de mobilité trop imprécise géographiquement, il n’est pas certains que la clause soit à 100% valable, risquant d’exposer le cas échéant l’employeur au versement de dommages intérêt. Aussi, avant tout erreur qui peut avoir des conséquences extrêmement coûteuses, n’hésitez pas à consulter Viguié Social Mobilité et à faire auditer vos contrats de travail, nous vous en proposerons le cas échéant de nouveaux, ou des avenants permettant de sécuriser vos contrats.

L’inspection du travail dans vos entreprises

Les chefs d’entreprise qui trouvent les inspecteurs du travail trop tatillons n’ont qu’à bien se tenir. L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) leur recommande plus de présence sur le terrain et plus de fermeté, à l’issue d’une mission de contrôle de leur fonctionnement.

Le rapport, paru cet été synthétise les observations faites dans 12 sections d’inspection, au sein de trois Direccte distinctes. Premier constat : statistiquement, inspecteurs et contrôleurs honorent leur quota de visites chez les employeurs. Soit 211 par an et par agent, un nombre légèrement supérieur à l’objectif de 200 fixé par le ministère du Travail. Toutefois, « les interventions en entreprises constituent parfois une trop faible part de l’activité des agents de contrôle », Si les recommandations de l’Igas sont suivies d’effet, certains secteurs d’activité risquent de recevoir les gendarmes du travail plus fréquemment qu’à l’accoutumée, d’ici à 2013. Ce sera le cas du transport routier de marchandises (pour le compte d’autrui ou en compte propre), jusqu’ici relativement épargné par les vérifications.

Or un contrôle, çà se préparer, et Viguié Social Mobilité est à votre disposition, de part sa connaissance du rôle et des missions de l’inspection, pour aider à faire qu’un contrôle se passe au mieux. « Check Up social », vérification du document unique, des affichages obligatoires, décompte et suivi des temps de travail, notes de services, livrets individuels de contrôle, autant d’outil qu’une expertise sociale en amont peut vous aider à mieux appréhender.

http://www.wk-rh.fr/actualites/detail/57892/l-inspection-du-travail-pourrait-etre-plus-severe.html