En ce début d’année, alors que certains étaient encore dans les agapes, l’OTRE Ile-de-France, alertée par plusieurs professionnels, s’est saisie localement du cas des transporteurs étrangers, souvent originaires d’Europe de l’Est, qui rentraient dans leur pays d’origine, en laissant parfois 10 jours consécutifs leurs véhicules sur des parkings spécialement dédiés à cet effet sur notre territoire national et notamment en Ile-de-France !
Après un premier repérage sur place, la première action de l’OTRE Ile-de-France a été de saisir DREAL, DIRECCTE, Urssaf et autre ministère des transports entre Noël et jour de l’an pour leur demander de faire un contrôle et vérifier la légalité de la situation de ces véhicules sur notre sol.
Devant la difficulté voire l’inertie des corps de contrôle, il ne restait plus à l’OTRE qu’à faire venir à ses frais sur place un huissier (difficiles à faire déplacer également), pour faire constater la situation.
Il est désormais quasiment établi que ces véhicules ne rentrent pas dans leur pays d’origine toutes les 3 opérations de cabotage, que leur conducteurs ne prennent pas de repos hebdomadaire « normal » à leur domicile ou à l’hôtel, et qu’à l’issue d’une long trajet à travers l’Europe en minibus, ils n’entament pas une période de repos à leur prise de service, alors qu’ils n’étaient manifestement pas en repos assis à bord d’un véhicule léger, mais bien a minima en temps à disposition au sens européen. Il ne reste donc plus qu’à vérifier s’ils sont bien au SMIC français, et quelques professionnels de l’OTRE Ile-de-France ont accepté de prendre part à cette opération d’intéret général. Vous avez été plusieurs dizaines de milliers à suivre cela sur les réseaux sociaux, y allant chacun de son encouragement derrière son écran, mais très peu dans l’action pour contrôler la légalité de la situation de 250 camions hongrois qui ne demandaient qu’à repartir pour venir charger dans nos usines.
La presse professionnelle qui les a interrogé dit que leur situation est légale avec une simple « boite aux lettres en France ? Qu’importe, par cette action, l’OTRE Ile-de-France a su montrer que l’heure était désormais à l’action et qu’il convenait d’impliquer et de responsabiliser les donneurs d’ordres, qu’ils s’agisse de chargeurs ou de gros commissionnaires.
L’OTRE s’est désormais tissé un réseau d’huissiers disponibles et réactifs sur tout le territoire francilien et chaque fois qu’il y aura infraction, ils seront là, et l’OTRE accompagnera en se portant partie civile ainsi que le lui permet la Loi, toute entreprise adhérente qui s’estimera lésée par la concurrence déloyale et le non respect par certains d’un minimum de règles sociales.
L’OTRE n’a rien de particuliers contre Waberer’s qui n’est que l’exemple le plus criant de ce que fut autrefois Willy Betz et de ce qui est aujourd’hui souvent réalisé beaucoup plus discrètement par de simples Véhicules Légers pour de grands donneurs d’ordres§
Bonne année 2016 quand même, et que cette année soit enfin celle du recul de cette fraude généralisée, et celle de la reconquête de nos marges et de nos marchés, l’OTRE Ile-de-France y travaille et y travaillera en tous les cas, avec vous et pour vous !