Ce qui me frappe dans celle de cette semaine au JO du 30 novembre, et en regroupant ceux qui ont à voir de près ou de loin avec le transport, c’est qu’il y a à cette promotion 6 femmes et 2 hommes, il est donc loin le temps où le Président Sarkozy avait retardé une promotion pour absence de parité, et de promotions trop… masculine !
Il est également loin le temps où certains hommes laissaient la place à leur épouse dans l’entreprise pour féminiser les promotions également.. Donc bravo à elles, mais Philippe et Didier n’en sont pas moins méritant pour autant !
Mme Michaud (Séverine, Sandrine, Monique), présidente d’un groupe de transport et de logistique, présidente régionale d’une organisation professionnelle des transports routiers ; 28 ans de services.
Mme Folléas, née Vella (Maryline, Nicole, Christiane), présidente et codirigeante d’une entreprise de transport routier ; 26 ans de services.
Mme Strauss (Diane, Clémence), directrice d’une organisation œuvrant pour le transport et pour la protection de l’environnement ; 14 ans de services.
Mme Borie-Bancel, née Borie (Laurence), présidente du directoire d’une compagnie de production d’hydroélectricité et de transport fluvial ; 34 ans de services.
Mme Boutueil (Virginie, Jeanne, Christiane), chercheuse au sein d’un laboratoire dédié à la mobilité ; 19 ans de services.
Mme Wauquiez, née Poitau (Marie-Xavière, Elisabeth), présidente d’un réseau professionnel dans le secteur de la mobilité ; 25 ans de services.
M. Premat (Philippe, François), président d’une société de transports ; 45 ans de services.
M. Léandri (Didier, Jean-Marie), président délégué général d’une fédération d’entreprises fluviales ; 32 ans de services.
Il y a 9 ans, nous débutions une News régionale, avec un recto, devenue rapidement un recto-verso, sur le modèle de celle nationale…
Comme nous le titrions il y a 3 ans sur notre blog perso, « le feuillet bleu n’est plus », feuillet que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre (mais dont certains lecteurs ici m’ont rappelé l’avoir connu).
Vous avez entre vos mains la dernière version de cette Newsletter, du moins sous cette forme…
Ce lien entre vous et nous, entamé ici il y a une dizaine d’année (et même avant en tant que consultant), lors du » combat » contre l’Ecotaxe à l’époque, a pris au fil des ans un embonpoint en 10 ans atteignant souvent 20 pages, auquel il convient de remédier définitivement. Embonpoint que le passage à un rythme de tous les 15 jours n’a pas permis de réduire (au contraire ?)
Embonpoint, sur lesquels les conseils ont été nombreux « de toute façon je ne lis que la première page » (on y est) ou alors pourquoi tu ne fais pas une autre News avec « revue de presse à part et que la revue de presse ». Revue de presse qui occupe souvent plus la moitié de cette News, fruit de nos lectures sur les Réseaux Sociaux (Facebook, LinkedIn, Twitter), à destination de ceux qui n’y sont pas (ou peu), et raison pour laquelle certains nous disent parfois, j’avais bien vu c’est information passer, mais où ?
Fruit des nombreuses revues de presses que nous recevons nous même par dizaines chaque jour (presse professionnelle, généraliste, Medef, CPME, etc…), et des 35 heures par semaine passés sur les Réseaux, que nous n’avons jamais réussi à faire descendre réellement en dessous de 20-25 heures malgré toute la bonne volonté du Monde…
Embonpoint à l’image du développement de notre structure francilienne et du nombre de nos adhérents transporteurs et déménageurs, à l’image de notre charge de travail sans avoir pu ou su ni réussi à y faire face, et conduisant désormais à aspirer réellement à autre chose…
Autre chose qui fait que l’on ne quitte pas le transport routier comme çà après plus de 30 ans sans risquer de se retrouver et de se croiser…
Le monde du transport étant si petit… 30 ans donc dans le transport, dont 10 à l’OTRE, et il est désormais temps de rendre les clés du camion à l’instar d’un Mattar avec qui certains s’amusent parfois à me comparer.
30 ans avec non pas le sentiment du devoir accompli, car entré en quelque sorte en sacerdoce dans la défense des entreprises patrimoniales dans le combat contre l’écotaxe et afin de préserver la profession du transport routier, mais aussi de la conseiller, nous sommes bien conscients que partir aujourd’hui, cela peut être perçu par certains comme un départ au milieu du gué, au moment où le risque de suppression de la récupération de TICPE n’a jamais été aussi prégnant, et où l’entrée en vigueur des ZFE et l’arrivée des jeux olympiques et de leurs enjeux logistiques risquent de rebattre totalement les cartes…
Mais sentiment parfois aussi de lassitude, que cette profession est difficile à bouger, et qu’il est dur parfois comme disaient certains anciens, de « labourer la mer » (comme nous l’écrivions le 10 septembre 2021, le 22 avril 2022 ou encore le 20 janvier 2023, tâche perpétuelle telle Sisyphe avec son rocher de tout permanent dévoué à la cause du transport, (sujet abordé égaelement le 30 juillet 2021).
Bref, sentiment de rabâcher un peu chaque année la même chose, et que quand on rabâche, on radote, et quand on radote, il vaut parfois mieux faire autre chose…
Moments de satisfactions aussi au cours de ces années, d’être parfois lu, un peu en dehors du cercle des lecteurs habituels, et d’avoir finalement pu (un peu) contribuer (parfois) à ce que telle ou telle PME puisse s’en sortir, à l’avoir aidé à gagner son combat contre les Urssaf, les Impôts, la Direccte, la Dreal, les Prud’hommes, sa banque, ou de l’avoir aidé à obtenir ses licences ou pu renégocier son PGE (cochez la bonne case).
Sentiment parfois d’avoir pu être modestement utile quand on entend « mais comment allons-nous faire » ou « vous allez nous manquez ». Rassurez-vous, des irremplaçables, il y en a plein des cimetières, et vous allez me manquer aussi, mais je ne serai jamais bien loin, et oui, je garde mon portable (que la plupart avez) car c’est le mien. Il l’était avant l’OTRE et le sera après l’OTRE, mais interdiction de m’appeler désormais à compter de ce soir pour une question juridique – sociale – réglementaire…
le Président Gibergues en grande discussion avec la ministre Anne Marie IDRAC, aujourd’hui présidente de France Logistiqueechange de discours de bienvenue entre David Belliard et le Président Alexis GiberguesStephane Levesque, directeur de l’Union Routière, pose en préalable les chiffres de la route!
L’OTRE vous propose désormais un calculateur militaire vous permettant de calculer le montant plafond qui sera remboursé à un militaire qui déménage, tant en métropole qu’à l’outremer.
Il peut être utile en effet aux
entreprises de déménagement dans le cadre de leurs relations avec leurs clients
de les informer de leurs droits en poids et volumes en fonction de leur
situation personnelle, et de connaitre les montants plafonds de remboursement
qui seront appliqués en fonction des destinations.
Il est bien entendu précisé que
les entreprises n’ont aucune obligation de s’aligner sur ces plafonds de
remboursement puisqu’elles doivent élaborer leurs prix en fonction de leurs
données économiques propres (coût de la traction, de la main d’œuvre, coût du
fret maritime, et leurs propres charges de structures), les données figurant sur le site du CNR
dans la rubrique déménagement étant susceptibles de les aider à se positionner
par rapport aux charges moyennes de la profession.
Les personnels militaires restent
d’ailleurs toujours incités à trouver des entreprises en deçà du plafond de
remboursement.
Ce calculateur militaire est à
jour après intégration du dernier arrêté du 23
décembre 2020 paru au JO du 26 décembre 2020, et sera réactualisé en
fonction des évolution réglementaires à venir. Il est disponible dans la partie
ressources réservée aux adhérents du site internet de l’OTRE et pour le moment ici
S’il est une occupation traditionnelle
du 1er janvier des lobbyistes, c’est bien d’éplucher le Journal
Officiel, et notamment celui du 31 décembre avec ses 242 textes officiels et
1366, pages, 242 textes que nul n’est censé ignorer dès le 1er janvier,
ou encore d’éplucher le JO du 1er janvier et ses traditionnelles promotions
de la Légion d’Honneur, avec désormais en même temps celle de l’ordre du mérite,
à la fois donc « la rouge » et « la bleue », soit plusieurs
milliers de noms à éplucher pour voir si l’on ne connait pas quelqu’un à
féliciter, et le temps passant on y connait effectivement de plus en plus de
monde…
Et c’est ou un art de savoir féliciter quelqu’un en lui souhaitant une bonne nouvelle année, voire d’être le premier qui lui annoncera la nouvelle, occasion d’être le cas échéant d’être également invité par le récipiendaire lorsqu’il se fera remettre ladite décoration, parfois (souvent ?) dans un bel hotel parisien quand le principe du respect des gestes barrières sera moins d’acuité.
Alors que débute la nouvelle
année, une nouvelle promotion de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du
Mérite a été annoncée au Journal officiel ce 1er janvier 2021. 3884
personnes, réparties à parité égale hommes femmes, sont distinguées en ce début
2021. Crise sanitaire oblige, près de 63% des nouveaux décorés le sont au titre
de leur engagement dans la lutte contre le Covid-19, comme l’a souhaité le
président de la République, également grand maître des ordres nationaux.
Dans le détail, 1229 personnes
sont décorées de la Légion d’honneur : 1087 chevaliers, 111 officiers, 21
commandeurs, 7 grands officiers et 3 grand’croix. Parmi elles, 40 personnes
décédées des suites de la Covid-19 sont nommées chevalier à titre posthume
ainsi que le permet le code de la Légion d’honneur pour les personnes «tuées
dans l’accomplissement de leur devoir». Dans l’ordre national du Mérite,
2655 personnes sont distinguées, réparties entre 2385 chevaliers, 225
officiers, 35 commandeurs, 7 grands officiers et 3 grand’croix.
Il fut un temps où ce travail
fastidieux de lecture du bottin se faisait sur un document papier scrupuleusement
conservé. Cela est désormais plus facile avec des mots clés comme par exemple « transport
routier », certains ayant la bonne idée de se faire remettre le fameux
parchemin non pas par leur ministre de tutelle, mais par un autre plus transverse
comme le Premier Ministre, celui de l’Economie ou du travail, afin d’échapper
aux fameux contingents ministériels voire à la désormais stricte parité homme
femme instaurée par Nicolas Sarkozy, qui avait même retardé une promotion afin
de la rendre plus équilibrée, conduisant certains transporteurs à voir préférer
leur épouse pour certaines promotions, celles-ci étant souvent les « femmes
de l’ombre » mais au combien indispensables….
Les célébrités se trouvant
souvent au rayon sport ou culture…
Mais celles qui me tiennent
particulièrement à cœur, et ce depuis un temps que les moins de 20 ans ne
peuvent pas connaitre, ce sont celles des transporteurs, et cela fait plusieurs
années que je me désole ici, que sous le vocable « transport », on y trouve
plus souvent des transporteurs de gaz ou d’électricité, des transporteurs de personnes
(de préférence publics) ou des hauts fonctionnaires travaillant dans un service,
administration ou ministère détaché aux transports…
Il est bien entendu agréable d’y
voire telle dirigeante de Keolis ou de telle entreprise de TRV, mais finalement
toujours assez peu de transporteurs routiers de marchandises..
Alors oui, ce 1er janvier, on y lit à la fois le nom de l’ancien Ministre Jean Claude Gayssot et celui de Dominique Voynet, celui de la patronne de Géodis, Marie Christine Lombard et celui d’un ancien Président de fédération de Transport et de la Logistique, ancien patron d’un grand groupe de transport de voitures et impliqué dans une Caisse de Prévoyance des Transports, ou Président de la Fédération des Travaux Publics… Mais ce sont souvent des patrons de grandes entreprises qui ont des mérites difficilement accessibles aux PME.
Aussi est-ce une réelle satisfaction, d’y lire au fil des noms, tel associatif ou religieux, tel transporteur de taille plus intermédiaire, voire tel déménageur, profession difficile s’il en est et qui mérite pourtant d’être mieux connue et reconnue.
Cela fait deux ans de suite que j’ai plaisir d’y lire les noms de personnalité du monde du déménagement qui le méritent bien, et que je ne citerai pas ici… mais félicitations à eux ! et à l’année prochaine (ha non, il y a celle du 14 juillet avant…)
Mais faut-il s’étonner, quand un ministre des transports dans sa carte de vœux (* voir ci-dessous) remercie tous les transports pour avoir su assurer la continuité pendant la crise, mais en oublie un, celui qui représente près de 40 000 entreprises et plus de 500 000 salariés….
Une fois n’est pas coutume, le clin d’œil cinématographique de l’Edito me conduit à rendre hommage ici au père du réalisateur Philippe de Chauveron, l’auteur de « qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu », Jean de Chauveron, bien connu des anciens du monde du transport avec les trois autres « de », dont tous n’étaient pas nobles.
Son principal fait d’arme est d’avoir notamment contribué à créer une puissante fédération de transporteur à l’issue des grandes grèves de 1992 sur le permis à point ou une partie des entreprises de la route, ne se sont pas (ou plus ?) senties représentées par la seule fédération en position de quasi monopole à l’époque.
Il était également connu pour sa
plume, à la fois critique et experte de la profession, où tous les vendredis,
il s’attachait à sortir un « feuillet bleu » ronéotypé en un recto
verso, et pour lequel il s’arrachait parfois les cheveux avec son complice
Oheix à la communication (qui n’en avait plus depuis longtemps). Pourquoi ce
brin de nostalgie pour ces personnes que plus personne ne connait ? Parce
qu’ils sont les derniers d’une génération, et qu’ils ont été également mes
mentors, il y a 28 ans en début de carrière…
Et il y a un point où je ne leur
arrive pas à la cheville, mon incapacité à faire court depuis des années et à
tenir dans un recto verso !
J’ai appris également par la même
occasion d’échanges entre anciens, que Jean Luc Allègre, l’un des hommes clés
du social de la profession était également parti brusquement il y a près de 2
ans…. Raison pour laquelle sans doute je ne lis plus ses éditos juridiques de
droit social des transport, ou qu’il ne répond plus à mes SMS…
Chères et chers ancien.e.s diplômé.e.s du
DESS/Master Transports Internationaux,
J’ai le profond regret de vous faire part du décès de Pierre Léonard dimanche 12 avril 2020, à l’âge de 92 ans. Co-fondateur en 1975 du DESS (et désormais Master 2) Transports Internationaux aux côtés de Pierre Bauchet, Pierre Léonard dirigeait alors la Flotte de Commerce et de l’Equipement Naval au sein du Ministère des Transports. Son apport au DESS est majeur puisqu’il marqua l’arrivée de professionnel.le.s au sein des équipes enseignantes de l’université jusqu’alors composées exclusivement d’académiques. Le DESS n’aurait tout simplement pas pu voir le jour sans son impulsion ni son soutien institutionnel. Pierre Léonard a porté – et symbolise le succès d’ – une innovation majeure dans les formations proposées par l’Université. Administrateur civil hors classe des Affaires Maritimes, ancien Président et Président d’honneur du Conseil supérieur de la Marine marchande, membre honoraire et ancien président de l’Académie de Marine, Pierre Léonard a dédié sa vie au transport maritime. Conscient des besoins de formation dans ce secteur, il sut transmettre à des générations d’étudiant.e.s sa profonde connaissance passionnée de ce monde. Sa philosophie constitue un cap que le Master a constamment suivi au cours de toutes ses évolutions depuis 45 ans.
Toute l’équipe du DESS/Master Transports Internationaux adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
après le décès du Professeur Bauchet, c’est un 2ème « grand » qui nous quitte… Toutes mes condoléances.