Il y a 9 ans, nous débutions une News régionale, avec un recto, devenue rapidement un recto-verso, sur le modèle de celle nationale…
Comme nous le titrions il y a 3 ans sur notre blog perso, « le feuillet bleu n’est plus », feuillet que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre (mais dont certains lecteurs ici m’ont rappelé l’avoir connu).
Vous avez entre vos mains la dernière version de cette Newsletter, du moins sous cette forme…
Ce lien entre vous et nous, entamé ici il y a une dizaine d’année (et même avant en tant que consultant), lors du » combat » contre l’Ecotaxe à l’époque, a pris au fil des ans un embonpoint en 10 ans atteignant souvent 20 pages, auquel il convient de remédier définitivement. Embonpoint que le passage à un rythme de tous les 15 jours n’a pas permis de réduire (au contraire ?)
Embonpoint, sur lesquels les conseils ont été nombreux « de toute façon je ne lis que la première page » (on y est) ou alors pourquoi tu ne fais pas une autre News avec « revue de presse à part et que la revue de presse ». Revue de presse qui occupe souvent plus la moitié de cette News, fruit de nos lectures sur les Réseaux Sociaux (Facebook, LinkedIn, Twitter), à destination de ceux qui n’y sont pas (ou peu), et raison pour laquelle certains nous disent parfois, j’avais bien vu c’est information passer, mais où ?
Fruit des nombreuses revues de presses que nous recevons nous même par dizaines chaque jour (presse professionnelle, généraliste, Medef, CPME, etc…), et des 35 heures par semaine passés sur les Réseaux, que nous n’avons jamais réussi à faire descendre réellement en dessous de 20-25 heures malgré toute la bonne volonté du Monde…
Embonpoint à l’image du développement de notre structure francilienne et du nombre de nos adhérents transporteurs et déménageurs, à l’image de notre charge de travail sans avoir pu ou su ni réussi à y faire face, et conduisant désormais à aspirer réellement à autre chose…
Autre chose qui fait que l’on ne quitte pas le transport routier comme çà après plus de 30 ans sans risquer de se retrouver et de se croiser…
Le monde du transport étant si petit… 30 ans donc dans le transport, dont 10 à l’OTRE, et il est désormais temps de rendre les clés du camion à l’instar d’un Mattar avec qui certains s’amusent parfois à me comparer.
30 ans avec non pas le sentiment du devoir accompli, car entré en quelque sorte en sacerdoce dans la défense des entreprises patrimoniales dans le combat contre l’écotaxe et afin de préserver la profession du transport routier, mais aussi de la conseiller, nous sommes bien conscients que partir aujourd’hui, cela peut être perçu par certains comme un départ au milieu du gué, au moment où le risque de suppression de la récupération de TICPE n’a jamais été aussi prégnant, et où l’entrée en vigueur des ZFE et l’arrivée des jeux olympiques et de leurs enjeux logistiques risquent de rebattre totalement les cartes…
Mais sentiment parfois aussi de lassitude, que cette profession est difficile à bouger, et qu’il est dur parfois comme disaient certains anciens, de « labourer la mer » (comme nous l’écrivions le 10 septembre 2021, le 22 avril 2022 ou encore le 20 janvier 2023, tâche perpétuelle telle Sisyphe avec son rocher de tout permanent dévoué à la cause du transport, (sujet abordé égaelement le 30 juillet 2021).
Bref, sentiment de rabâcher un peu chaque année la même chose, et que quand on rabâche, on radote, et quand on radote, il vaut parfois mieux faire autre chose…
Moments de satisfactions aussi au cours de ces années, d’être parfois lu, un peu en dehors du cercle des lecteurs habituels, et d’avoir finalement pu (un peu) contribuer (parfois) à ce que telle ou telle PME puisse s’en sortir, à l’avoir aidé à gagner son combat contre les Urssaf, les Impôts, la Direccte, la Dreal, les Prud’hommes, sa banque, ou de l’avoir aidé à obtenir ses licences ou pu renégocier son PGE (cochez la bonne case).
Sentiment parfois d’avoir pu être modestement utile quand on entend « mais comment allons-nous faire » ou « vous allez nous manquez ». Rassurez-vous, des irremplaçables, il y en a plein des cimetières, et vous allez me manquer aussi, mais je ne serai jamais bien loin, et oui, je garde mon portable (que la plupart avez) car c’est le mien. Il l’était avant l’OTRE et le sera après l’OTRE, mais interdiction de m’appeler désormais à compter de ce soir pour une question juridique – sociale – réglementaire…