En tête du 1er tour dans la 5ème circonscription, la candidate Nadine Rets d’en Marche a donc toutes les chances de remporter la principale circonscription de Champigny, la nôtre, sauf renversement surprise de dernière minute qui tiendrait plus du miracle que du pragmatisme et une forte mobilisation des soutiens du député sortant Gilles Carrez, face au raz de marée attendu.
Cela est encore plus vrai dans l’autre circonscription, la 1ère (celle de l’ouest de Champigny).
Arrivé en tête dans 10 circonscriptions sur 11 du Val de Marne, La République en Marche espère même le grand chlem, et risque bien de l’obtenir, porté par la dynamique présidentielle et du quasi sans faute depuis un mois du Président Macron
Dans ce schéma compliqué pour les représentants de l’opposition à En Marche quels qu’ils soient, et avec beaucoup de nouveaux venus de la politique, beaucoup me demandent quel est mon positionnement, et il est vrai qu’il est difficile !
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir participé à nombre de réunions publiques, et de l’un, et de l’autre. De leur avoir écrit pour leur demander leur positionnement sur des dossiers clés et stratégiques comme le détachement de personnel, ou le financement des infrastructures.
Entre l’expérience, la connaissance des dossiers, des arcanes de la Loi de finances, Gilles Carrez est très certainement le meilleur candidat. L’article de l’Opinion de cette semaine le montre bien, il suffit de le lire mais d’échanger avec Gilles Carrez sur des dossiers techniques (loi travail, loi de finances) et même si on n’est pas toujours d’accord avec lui (Ecotaxe).
Face à lui, sa challenger qui est devenue la favorite n’abordera certainement pas les mêmes dossiers, venant de la société civile, nogentaise, elle n’est pas du tout une « professionnelle » de la politique.
Des deux candidats interrogés, l’un m’a reçu, et nous avons débattu dans ses bureaux de l’Assemblée, l’autre ne m’a toujours pas à ce jour répondu.
Dans un débat, et pour ceux qui les ont entendus dans le débats de 6 candidats du 1er tour à Nogent, il n’y a comme on dit, « pas photo » entre les deux finalistes sur les compétences, mais peut être que la représentante de la société civile saura apporter un renouveau que le député sortant, réélu sans discontinuer depuis 24 ans (1993) et à 69 ans, n’est plus en mesure d’apporter, et pour qui c’est sans doute la campagne de trop.
Pourtant, Gilles Carrez n’a pas démérité, il connait ses dossiers, mais a parfois peut être un peu trop oublié sa circonscription ces 5 dernières années, du moins celle qui est de ce côté-ci des rives de la Marne, et cela ne se rattrape pas en 8 jours quand les vents sont trop contraires.
Au contraire, quand les vents du changement sont favorables, pour reprendre l’expression d’un autre candidat, il suffit de se laisser porter, et Nadine Rets n’avait aucun intérêt à s’exposer dans un débat avec Carrez qu’elle a refusé, où il n’a que des coups à prendre et rien à gagner pour elle, quand 99% des électeurs ne la connaissent pas, ne l’ont jamais vu ni rencontrée, et ne s’en portent pas plus mal.
Cela peut être perçu et ressenti comme extrêmement injuste, de la part des militants de terrain d’abord qui ne ménagent pas leur temps en porte à porte et opération de tractage, notamment face à des militants fantômes.
Mais la politique a changé, et elle ne se fait plus visiblement ainsi.
Cela peut être perçu comme injuste donc mais dans une entreprise, quand un dirigeant change et qu’il y a changement d’actionnaire, souvent, le DRH et le Directeur financier ne restent pas, non pas parce qu’ils sont mauvais ou ont démérité, mais tout simplement parce que le nouveau « patron » veut s’entourer d’hommes à lui.
La seule question qui reste et est-ce que cette séparation se passe bien (avec un chèque et une rupture conventionnelle), ou de façon conflictuelle (en gros sans indemnités ni préavis), à régler dans 4 à 6 ans aux Prudhommes.
Pour leurs conditions de départ, je ne me fais pas trop de souci pour certains, ils sauront peut être profiter de leurs petits-enfants, et faire tout ce qu’ils n’ont pas pu faire pendant ces années politiques, et que le meilleur gagne !
Après, tout sera à reconstruire…