La transition écologique coûte cher ? mais que va couter de ne rien faire ?

Quand on relit l’article sur le Canal de Panama : les restrictions s’intensifient – Ports et corridors, la situation climatique, en grande partie liée au réchauffement  (phénomène El Niño qui a provoqué une sécheresse historique dans la région), fonte des glaces, du permafrost, etc, a des conséquences qui commencent à être visibles et tangibles dans le transport, y compris dans nos contrées, et il y a parfois de quoi s’inquiéter

En effet, à la même période, les éboulements en Savoie liés également à la fonte du Permafrost et des évènements climatiques de plus en plus violents (qui ne manqueront surement pas, hélas de se reproduire à l’automne et auront un impact à la fois sur le trafics routier, mais surement plus encore sur celui ferroviaire comme l’an dernier : Eboulements : des centaines de poids lourds bloqués en Savoie – TRM24.fr).

Face à ce constat, (dont certains pourront sans doute se réjouir avec l’ouverture prochaine d’une voie maritime arctique plus courte et plus longtemps dans l’année), quelles vont en être les conséquences pour les chargeurs, qui ont pu mesurer (financièrement), le coût de la fermeture du Canal de Suez et le coût du contournement de l’Afrique pour des raisons géopolitiques ?

Chaque année de plus en plus tôt, au cœur de la torpeur estivale, est atteint le « jour du dépassement » (le 1er aout cette année), journée où l’humanité creuse chaque année un peu plus et un peu plus tôt sa dette écologique, et dans le transport, que pouvons-nous faire, chacun à notre mesure pour réduire ces risques écologiques à moindre coût ?

Bien sûr, il y a la mise en œuvre concrète d’action de décarbonation des transports comme les programmes CEE.

Mais il y a aussi face à l’éventuel coût de la décarbonation, le coût de ne rien faire…

Et au dela du risque du coût lié à l’instauration de nouvelles routes maritimes liées à la fermeture du canal de Panama comme abordé plus haut, il y a le coût des assurances si vos entreprises ne savent pas gérer leurs risques climatiques (sécheresses, inondations)… au risque de devenir inassurables…

Mais il y a également le risque bancaire, ne de ne plus trouver de prêts pour se financer, ou alors à des conditions telles, que cela deviendra inabordables pour des entreprises qui n’auront pas anticiper le risque climat sur leurs activités.

Ainsi, et bien au-delà de la seule décarbonation du transport, la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) applicable depuis le 1er janvier 2024 fixe de nouvelles normes et obligations de reporting extra-financier. Elle concerne aujourd’hui les seules grandes entreprises et les PME cotées en bourse, mais aura rapidement par effet de ruissellement un impact dans les autres entreprises qui travaillent en sous-traitance pour ces entreprises qui voient apparaitre un renforcement de leurs obligations de reporting extra-financier assorti de sanctions financières…

Ce sont donc bien tous les chargeurs, qui a un moment ou un autre, vont être directement impliqués dans la décarbonation de leurs transports et de leur scope 3. Il est donc urgent pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, de se rapprocher de spécialistes de la décarbonation…