Comment les congés payés acquis mais non pris sont-ils payés ?

Tous les jours de congés acquis mais non pris à la date de la fin du contrat de travail doivent être payés sous forme d’une indemnité compensatrice de congés payés qui est versée avec le dernier salaire.

Mais l’indemnité compensatrice de préavis n’est pas du préavis, et n’a pas pour effet de reporter la date de rupture,

Pour en savoir plus, voir notament http://www.wk-rh.fr/actualites/detail/56541/caractere-de-l-indemnite-compensatrice-de-preavis-en-cas-de-licenciement-d-un-salarie-victime-d-un-accident-du-travail-salaire-ou-pas-salaire-.html

http://business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines/partenaire/dispense-de-preavis-quelle-indemnite-pour-le-salarie-56432.php

http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F24661.xhtml L’indemnité se cumule avec les autres indemnités de rupture, s’il en remplit les droits ( indemnité de licenciement,indemnité compensatrice de préavis, etc.). http://travail-emploi.gouv.fr/informations-pratiques,89/le-droit-du-travail-en-questions,1716/preavis-conges-payes-et-indemnites,3469.html

Prêt de main d’oeuvre entre entreprises : peut-on facturer des frais?

Le caractère non lucratif rend cependant possible la facturation de frais de gestion

Le prêt de main d’oeuvre consiste, de la part d’un entrepreneur, à mettre à la disposition d’un confrère, de manière provisoire et sans but lucratif, des salariés permanents de son entreprise, déjà abordé ici http://viguiesm.fr/peut-on-preter-ou-louer-du-personnel/ . Ce but lucratif peut-il être remis en cause lorsque l’entreprise prêteuse facture des frais de gestion à l’entreprise utilisatrice ?

L’administration fiscale autorise la prise en compte de frais de gestion, à condition qu’ils soient modérés et justifiés.

Sauf exceptions limitativement énumérées par le Code du travail (travail temporaire, portage salarial, etc.), le prêt de main d’œuvre à but lucratif est illicite. Tel n’est pas le cas, en revanche, du prêt de main d’œuvre à but non lucratif qui est défini à l’article L. 8241-1 du Code du travail, comme étant « lorsque l’entreprise prêteuse ne facture à l’entreprise utilisatrice, pendant la mise à disposition que les salaires versés au salarié, les charges sociales afférentes et les frais professionnels remboursés à l’intéressé au titre de sa mise à disposition ».

Bien que non expressément visés par le Code du travail, des frais de gestion peuvent cependant être refacturés à l’entreprise utilisatrice sous réserve qu’ils demeurent modérés et justifiés. Dans ce cas, le caractère non lucratif du prêt de main-d’œuvre n’est pas remis en cause, nous précise l’administration fiscale.

Les conséquences sur le plan fiscal d’une telle refacturation sont les suivantes :

  • ces frais constituent pour l’entreprise prêteuse des produits imposables ;
  • corrélativement, ces mêmes frais constituent des charges déductibles du résultat de l’entreprise utilisatrice.

Pour mettre en place le prêt de main d’œuvre, rappelons qu’une convention de prêt de main d’œuvre doit être signée entre les deux entreprises, entre l’entreprise prêteuse et l’entreprise emprunteuse dite entreprise « utilisatrice ». Cette convention précise la durée de la mise à disposition, l’identité ou la qualification du ou des salarié(s) concerné(s), et le mode de facturation des salaires, des charges sociales et des frais professionnels.

De plus, le salarié prêté doit consentir au prêt de main d’œuvre, ce qui signifie qu’un avenant à son contrat de travail doit être conclu, qui précise le travail à effectuer dans l’entreprise utilisatrice, les horaires et le lieu d’exécution du travail, ainsi que les caractéristiques du poste de travail.

BOFIP-Impôts BOI-BIC-CHG-40-40-20-20140325 du 25 mars 2014 http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/541-PGP.html?identifiant=BOI-BIC-CHG-40-40-20-20140325 point 25

Requalification d’un CDD en CDI : quel coût pour l’employeur ?

Il est primordial de bien respecter les formalités obligatoires lorsque vous concluez un CDD. Car à défaut, le salarié peut obtenir la requalification de son contrat en CDI avec à la clé une indemnité spécifique mais pas seulement…

Requalification d’un CDD en CDI : les situations visées

Le recours au contrat à durée déterminée (CDD) est strictement encadré. Si vous ne respectez pas les règles spécifiques à ce contrat, vous risquez de le voir requalifié en CDI.

Ce sera le cas notamment :

  • si le CDD n’a pas fait l’objet d’un écrit signé par le salarié ou si vous ne lui avait pas remis dans les deux jours qui suivent l’embauche ;
  • si certaines mentions obligatoires manquent (par exemple le nom et la qualification de la personne absente en cas de CDD de remplacement) ;
  • si le CDD a été conclu en dehors des cas de recours autorisés (par exemple s’il l’a été pour pourvoir un emploi permanent, pour remplacer un salarié gréviste, ou pour effectuer des travaux dangereux) ;
  • ou encore si la durée maximale du CDD ou le terme prévu au contrat a été dépassé.

Seul le salarié peut demander la requalification de son contrat devant le conseil de prud’hommes qui statue alors dans un délai d’un mois.

Requalification  d’un CDD en CDI : les indemnités à verser

Lorsqu’il y a requalification du CDD en CDI, une indemnité spécifique s’applique. Son montant est fixé par les juges, sachant qu’elle ne peut être inférieure à un mois de salaire (Code du travail, art. L. 1245-2).

Les magistrats considèrent que cette indemnité ne joue pas lorsque le CDD est automatiquement devenu un CDI car les relations de travail se sont poursuivies, sans autre irrégularité.

Si la requalification a lieu alors que le salarié a déjà quitté l’entreprise, vous vous exposez à devoir lui verser :

  • l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement ;

  • l’indemnité compensatrice de préavis ;

  • des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

L’indemnité de précarité reste également due au salarié.

Pour le calcul des salaires moyens pour déterminer le montant de l’indemnité de fin de contrat, l’indemnité de précarité n’est pas prise en compte.

Vous courrez également, dans certains cas, des sanctions pénales, à savoir une amende pouvant aller jusqu’à 3.750 euros (en cas de récidive : une amende de 7.500 euros et un emprisonnement de 6 mois).

Cour de cassation, chambre sociale, 19 mars 2014, n° 12-28326 (l’indemnité de requalification ne peut être inférieure à un mois de salaire)

L’employeur peut-il imposer le port d’une tenue de travail?

Souvent utilisé voire imposé en déménagement, le port de tenues de travail, notamment aux couleurs de l’entreprise se plie à quelques règles légales et de jurisprudence qu’il convient de connaître.

La tenue vestimentaire du salarié doit être compatible avec ses fonctions et ses conditions de travail.

Oui, vous pouvez imposer, voire interdire, une tenue vestimentaire à vos salariés. Toutefois, cette mesure doit se justifier par la nature des fonctions qu’ils occupent. De plus, elle doit être proportionnée au but recherché (Code du travail, art. L. 1121-1).

Selon la jurisprudence « tenue vestimentaire », le port d’un uniforme de travail ne peut être imposé qu’à des fins commerciales ou pour des raisons de sécurité.

Ainsi, vous pouvez interdire à un salarié en contact avec la clientèle de venir travailler en survêtement ou en bermuda.

Le salarié qui ne respecte pas la tenue imposée peut faire l’objet d’une sanction ou d’un licenciement.

Si vous décidez de licencier le salarié fautif, attention à la rédaction de la lettre de licenciement. Sachez qu’un employeur a été condamné suite à un licenciement qui reposait sur un motif discriminatoire. Dans cette affaire, le salarié, chef de rang dans un grand restaurant, portait des boucles d’oreilles qu’il refusait d’enlever pendant son service. La lettre de licenciement indiquait : « votre statut au service de la clientèle ne nous permettait pas de tolérer le port de boucles d’oreilles sur l’homme que vous êtes ». Pour rappel, aucun salarié ne peut être licencié en raison de son sexe ou de son apparence physique. Pour plus de précision sur cette affaire, consultez l’article « Licencié parce qu’il porte des boucles d’oreilles ».

Vous pouvez également imposer une tenue vestimentaire pour préserver la santé et la sécurité de vos salariés. Vous devez alors mettre gratuitement à la disposition de chacun d’entre eux des vêtements appropriés.

Lutte contre le dumping social dans le transport routier

Les ministres européens des Transports sont réunis ce mercredi à Paris pour participer à une conférence pour trouver des solutions pour mieux lutter contre le dumping social. Parmi les thèmes abordés : les excès liés au cabotage routier, la chasse aux fraudeurs, et tout un tas d’irrégularités soulevés ces jours derniers par des parlementaires français, dont celles concernant des camions rouges, à la demande du secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier. 10155783_10203626346402193_4423433236120301522_nCette conférence s’est tenue dans l’enceinte du Conseil économique, social et environnemental ce jeudi au Palais d’Iéna à Paris, et en direct sur le compte twitter de Frédéric Cuvilliers http://www.developpement-durable.gouv.fr/Transport-routier-de-marchandises,38591.html Cela aurait été dommage qu’il ne participe pas en tant que secrétaire d’Etat à cette table ronde qu’il avait initié ! Voir aussi : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0203445693996-transport-routier-la-france-contre-le-dumping-social-664969.php?xtor=RSS-2003

10261962_10203626296320941_4244214276108057430_nhttp://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203445459967-quand-le-senat-s-attaque-au-dumping-social-dans-le-transport-europeen-664901.php et la position de la FNTR.

http://www.fntr.fr/sites/default/files/cp-fntr-160414.pdf

Cette thématique est totalement en lien avec celle du rapport du sénateur communiste Boquet http://www.senat.fr/rap/r13-450/r13-4501.pdf publié cette semaine et qui dénonce les pratiques illégales de certains opérateurs de l’Est, y compris quand ils sont français d’origine !

Voir aussi : http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/74850/dumping-social-le-groupe-dentressangle-epingle-par-le-senat.html#&panel1-1BlV5cg6CYAADMQA

Est-il obligatoire d’équiper les entreprises de défibrillateurs cardiaques?

Le code du travail prévoit plusieurs obligations pour le chef d’entreprise en matière de secours. Cela concerne notamment la mise à disposition de « matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible ». L’employeur doit également prendre « après avis du médecin du travail, les mesures nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades. Ces mesures qui sont prises en liaison notamment avec les services de secours d’urgence extérieurs à l’entreprise sont adaptées à la nature des risques. Ces mesures sont consignées dans un document tenu à la disposition de l’inspecteur du travail ». defibrilateur VSM

Quelques conseils en matière de prévention des risques :

Le travail fait-il grossir ? http://www.grazia.fr/au-quotidien/news/c-est-officiel-travailler-fait-grossir-638034 et http://news.fr.msn.com/m6-actualite/france/travailler-fait-grossir

Combattre l’alcool au bureau ? http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/manager/manager-vos-cadres/comment-combattre-lalcool-au-bureau/

et aussi comment lutter contre la somnolence au bureau ?

http://lentreprise.lexpress.fr/etre-efficace/sept-exercices-pour-lutter-contre-la-somnolence-au-travail_46981.html

Et quelques autres conseils en matière de prévention des risque professionnels et de formation dont Viguié Social est en train de se faire une petite spécialité….demenagement et chaleur estivale

http://formonsnousensemble.com/

http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/manager/ressources-humaines-rh/risques-sur-le-document-unique/

Comment bien gérer son temps ? http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/reussir-en-entreprise/vie-quotidien-cadre/comment-bien-gerer-son-temps/

Burn out toujours… Etes vous à risques ? http://www.lepoint.fr/sante/burn-out-etes-vous-a-risque-15-04-2014-1813045_40.php#xtor=CS1-31 et aussi http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/03/24/faire-reconnaitre-le-burn-out-un-parcours-du-combattant_4388407_3234.html

Délai de prescription en matière salariale

Les actions en paiement ou en répétition du salaire se prescrivent désormais par 3 ans à compter du jour où celui qui l’exerce a connu, ou aurait dû connaître, les faits lui permettant de l’exercer. La prescription en matière de salaire est donc réduite de 5 à 3 ans. Cette prescription vise toutes les sommes ayant la nature de salaire, notamment, rappel de salaire (fixe ou prime), indemnité de congés payés, heures supplémentaires, indemnité de préavis, indemnité de non concurrence. Elle vise les actions en paiement (action du salarié) ou en répétition (action de l’employeur).

Pour en savoir plus: http://www.village-justice.com/articles/Droit-travail-Nouveaux-delais,15073.html

50 mesures pour simplifier la vie des entreprises ?

Encore un « choc de simplification ? Annoncé par le président et son nouveau premier ministre, petite synthèse ici avec les 4 mesures phares pour les PME : sans-titrehttp://www.chefdentreprise.com/Thematique/gestion-fiscalite-1025/Breves/Choc-simplification-mesures-phares-PME-235813.htm mais aussi: http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203441925463-simplification-de-la-vie-des-entreprises-le-gouvernement-accelere-664532.php#xtor=CS2-4

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/14/fiches-de-paie-statuts-des-entreprises-fiscalite-le-choc-de-simplification-continue_4400767_3234.html

et dossier complet directement sur le site du ministère http://www.faire-simple.gouv.fr/entreprises et le détail des 50 mesures annoncées qui vont (pas toutes) vous changer la vie!

voir http://www.simplifier-entreprise.fr/wp-content/uploads/2014/04/DP_50-mesures-de-simplification-pour-les-entreprises.pdf

ou aussi : http://www.gerantdesarl.com/?utm_source=Newsletter&utm_medium=Email&utm_content=actualite_1975_simplifications-50-nouvelles-mesures&utm_campaign=n-340-prospects-17-04-2014

Reprises des négociations sociales en déménagement le 11 avril

Comme prévu et annoncé ici, les négociations sociales ont repris en déménagement le 11 avril au ministère des transports.

Rien de neuf sur le projet de charte contre le travail illégal enterré dans les limbes de l’administration, ni sur l’extension de l’accord salarial de janvier http://viguiesm.fr/salaires-demenagement-2014/ , soi disant imminente mais hausse de salaires qui devrait entre en vigueur comme prévu au 1er mai prochain.20140411_112059

Par contre,  un ordre du jour et un calendrier des prochaines discussions a été fixé pour travailler dès le mois de mai, avec à l’ordre du jour :

– Réflexion autour de la problématique de l’inaptitude en déménagement,

– Demande des partenaires sociaux sur la création d’un coefficient DC0

– Demande des partenaires sociaux sur le travail de nuit (prime annexée au coefficient 150D en lieu et place du 150M)

Ces 3 sujets correspondent en fait à la :

  • prise en compte de l’Inaptitude Professionnelle au Déménagement « IPRIAD »,
  • création d’un coefficient intermédiaire entre le déménageur sans permis et le conducteur PL (avec le salaire qui en découle) pour le déménageur sur VUL, http://viguiesm.fr/quest-ce-que-le-dc0/  ou encore
  • création d’une prime spécifique de nuit déménagement déconnectée du transport de marchandises.

Ces sujets ne sont pas nouveaux et correspondent au volet indemnisation- réparation de l’accord pénibilité négocié de 2008 à 2010 et qui s’est arrêté à l’époque au simple stade de la prévention.

Si vous êtes intéressés pour débattre de ces sujets au sein de l’OTRE, une commission métier déménagement y est programmée le mercredi 7 mai. Prenez contact ici yann.viguie@otre.org si vous souhaitez y participer et recevoir une invitation.