Chomage partiel, Activité partielle : modifications depuis le 1er juillet

En cas de réduction d’activité d’une entreprise pour des raisons économiques, les salariés touchés par une perte de salaire peuvent être indemnisés par une allocation de revenu de remplacement, au titre de l’activité partielle (dispositif appelé aussi chômage partiel ou technique), versée par l’employeur. Celui-ci doit engager plusieurs démarches pour obtenir de la part de l’État le remboursement de l’allocation qu’il a versée aux salariés.

Depuis 1er juillet 2013, un dispositif simplifié destiné à se substituer aux régimes de chômage partiel et de l’activité partielle de longue durée (APLD) est mis en place. Il a pour objectif de simplifier et d’unifier les dispositifs existants.

Plus d’information sur http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23503.xhtml et http://www.aides-entreprises.fr/aides/show/-1/-1/1/902

Un simulateur d’aide à la décision a été crée par les pouvoirs publics http://www.simulateurap.emploi.gouv.fr/ et pour  voir les principaux textes régissant l’activité partielle (nouveau nom du chômage partiel);

le décret du 26 juin 2013, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027618669&categorieLien=id

circulaire du 12 juillet 2013: http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2013/07/cir_37288.pdf

l’arrêté du 26 août 2013 :  http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027932297

et la documentation technique explicative de 8 fiches DGEFP Doc_technique_activite_partielle_DGEFP_

 

Marché du travail, absenteisme et présentéisme au travail

Après une réflexion la semaine dernière sur les méfaits de l’absentéisme http://viguiesm.fr/tous-les-salaries-ne-sont-pas-des-tire-au-flan/ ou de l’excès de présentéisme http://viguiesm.fr/presenteisme-au-travail-attention-aux-abus/ , cette semaine deux nouveaux articles fort intructif sur ces nouveaux fléau http://lentreprise.lexpress.fr/gestion-du-personnel/absenteisme-au-travail-7-leviers-pour-reduire-la-facture_42829.html? et après l’absentéisme, le surprésentéisme: http://www.usinenouvelle.com/article/le-surpresenteisme-fait-courir-un-danger-aux-salaries-et-aux-entreprises-explique-denis-monneuse.N204248?

Et comme toujours, Viguié Social peut vous aider à suivre, analyser et interpéter ces fameux indicateurs sociaux fort instructifs dans les entreprises structurées.

CDD ou interim ?

La question est souvent posée, notamment en déménagement ou l’emploi de contrats journaliers peut utilement suppléer à l’emploi d’un interim plus cher et jugé souvent moins fiable. L’imputation de la charge n’est pas la même, le personnel interimaire est soumis à la prime de précarité de 10%, mais l’emploi de salariés sous CDD nécessite un certain nombre de contraintes administratives. N’hésitez pas à consulter Viguié Social Mobilité qui peut  vous aider à optimiser votre choix, et en attendant, une petite étude comparative intéressante sur le sujet http://www.contrats-travail.fr/cdd-interim?

Preuve des heures supplémentaires

On le sait, en matière d’heures supplémentaires, la jurisprudence est fluctuante et en fonction de son évolution, la charge de la preuve est passée de : « c’est à celui qui demande de prouver » à « c’est à l’employeur de prouver qu’elles ne sont pas faites », en passant par « les juges forment leur intime conviction en fonction des éléments anenés par les 2 parties ».

Ce qui est sur, c’est que l’employeur ayant un devoir de suivi et de contrôle et étant chargé de réaliser les paies, il est sensé de disposer le plus d’éléments et en l’absence de décompte réel, attention au salarié qui produit un simple agenda.

Petite revue de presse détaillée intéressante.http://www.juritravail.com/Actualite/heures-supplementaires/Id/86951?

L’examen occasionnel de la médecine du travail : à l’initiative de qui ?

2 ans c’est parfois long entre 2 visites, surtout si l’on a un doute sur la situation de santé d’un salarié….

Le médecin du travail a le droit d’organiser des « visites intermédiaires » je ne trouvais pas l’info, juste à initiative de l’employeur, du salarié, ou du médecin chef de la sécu, mais en fait, il a bien le droit, c’est dans le code: voir: http://www.ast6259.fr/salaries-visites-medicales.php

  • Texte officiel : Code du travail Art R4624-17
  • Obligation de l’employeur : non
  • L’examen est à l’initiative : du médecin du travail, du salarié ou de l’employeur.
  • Obligation du médecin du travail : Non précisé. La rédaction de la fiche médicale d’aptitude est laissée à l’initiative du médecin du travail

voir aussi sur le sujet: http://viguiesm.fr/les-visites-medicales-en-sante-travail/ et http://viguiesm.fr/arret-de-travail-pour-maladie-et-contre-visite/ ou http://viguiesm.fr/visite-medicale-obligatoire-du-permis-de-conduire/ ou encore http://viguiesm.fr/affections-medicales-incompatibles-avec-le-permis-de-conduire/

Un salarié peut-il être licencié pour inaptitude abusive et refus abusif de reclassement?

Un salarié fait tout pour se faire reconnaître inapte, voire refuse tous les reclassements que lui propose son employeur pour se faire licencier, avec à la clé le « jackpot » double des indemnités légales, si l’inaptitude est d’aventure pour raisons professionnelles. Quel sont les voies de recours du pauvre chef d’entreprise soumis à cet abus de droit ?

a) modification du contrat de travail. Le salarié peut TOUJOURS refuser un poste de reclassement qui entraînerait la modification d’éléments essentiels de son contrat de travail et ce refus n’est pas une cause de licenciement .

L’employeur n’a que deux solutions soit licencier le salarié pour absence d’autres possibilités de reclassement avec les indemnités légales prévues soit de faire une autre proposition de reclassement. Cass soc 26/1/2011 OPAC de Cholet pourvoi 09-43193 : « ne peut constituer en soi une cause réelle et sérieuse de licenciement le refus par le salarié du poste de reclassement proposé par l’employeur en application de l’article L. 1226-2 du code du travail lorsque la proposition de reclassement emporte modification du contrat de travail ou des conditions de travail ; qu’il appartient à l’employeur de tirer les conséquences du refus du salarié soit en formulant de nouvelles propositions de reclassement, soit en procédant au licenciement de l’intéressé aux motifs de l’inaptitude et de l’impossibilité du reclassement ; »

b-2 si l’inaptitude est d’origine professionnelle le refus de reclassement dont le caractère abusif doit être démontré par l’employeur n’est pas fautif mais entraîne une lourde perte d’indemnisation lors du licenciement qui suit : Il prive le salarié de nombreux droits comme l’indique l’article L1226-14 alinéa 2 du code du travail : l’employeur ne paye ni l’indemnité compensatrice de préavis, ni l’indemnité légale spéciale de licenciement ou l’indemnité conventionnelle si elle était plus favorable http://www.infoprudhommes.fr/node/13059#refus

Indemnité forfaitaire de conciliation devant les prudhommes: confirmation des montants

Un salarié vous attaque devant le conseil de prud’hommes en contestant la régularité de son licenciement. Même si la phase de conciliation a toujours été possible (mais souvent vouée à l’échec), il est désormais possible, sans attendre le jugement, de mettre fin au litige en conciliant avec votre salarié sur le versement d’une indemnité forfaitaire. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027811863&dateTexte=&categorieLien=id

En savoir plus sur la Loi du 14 juin de sécurisation de l’emploi qui modifie notamment également le délais de prescription prudhommal, ou instaure la taxation de CDD journaliers ou qui favorise  la mobilité interne (et donc les déménagements?): http://viguiesm.fr/loi-de-securisation-de-lemploi-loi-publiee-au-jo-du-16-juin/ ou encore http://viguiesm.fr/accord-sur-la-securisation-de-lemploi/ ou http://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/actualites/00940.html

Tous les salariés ne sont pas des tire-au-flan

Y a-t-il hausse de l’absentéisme ? http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/09/05/09005-20130905ARTFIG00337-les-francais-sont-absents-au-travail-16-jours-par-an.php Viguié Social peut vous aider à suivre votre taux d’absentéisme et à analyser les indicateurs qui en découlent. En attendant, petite revue de presse intéressante sur ces salariés malades mais qui refusent de donner suite à un arrêt maladie et ne jugent pas utile de s’arrêter.

http://www.europe1.fr/France/Ces-salaries-qui-refusent-un-arret-maladie-838129/

http://www.hilara.fr/2013/08/pourquoi-accepter-larret-maladie/? Ou encore http://www.hilara.fr/experience-de-burnout/

Et http://www.hilara.fr/2013/08/burnout-et-juridiction-francaise-quels-sont-nos-droits/

http://www.psychologies.com/Travail/Souffrance-au-travail/Stress-au-travail/Articles-et-Dossiers/Travail-attention-au-presenteisme/Presenteisme-au-travail-comment-y-faire-face?

http://www.juritravail.com/Actualite/harcelement-moral-sexuel-discrimination/Id/84491?

Le rescrit social

Lorsqu’un employeur a un doute et souhaite obtenir une décision explicite en ce qui concerne les applications fiscales des organismes de recouvrement le concernant comme l’Urssaf, il peut consulter Viguié Social Mobilité http://viguiesm.fr/ , mais il peut aussi faire la demande d’un rescrit social. Ce dernier doit porter sur un domaine précis et permet de protéger le cotisant sur la situation exposée contre tout redressement ultérieur.

A quoi sert le rescrit social ? Le rescrit social permet au cotisant de charges sociales, employeur ou indépendant, d’interroger les organismes de recouvrement (Urssaf, RSI, CGSS) sur les points de législation qui ont été appliqués dans sa situation et ainsi d’obtenir de leur part une décision explicite. Lorsque l’organisme rend une décision explicite par le biais du rescrit social, sa position est opposable à d’éventuels redressements ou régularisations futurs. En clair, le rescrit social va porter généralement sur un avantage comme un allègement de charges ou une exonération de cotisations et va permettre au cotisant en situation d’insécurité juridique d’obtenir un document qui clarifie sa situation et la rend valide par l’organisme de recouvrement. Quelle validité de la demande de rescrit social ? Pour que l’organisme de recouvrement sollicité pour un rescrit social puisse poser une décision explicite, le demandeur doit respecter certaines conditions. Sa demande doit tout d’abord concerner l’un des domaines prévus par les textes et être formulée de façon précise (en précisant par exemple les périodes de cotisation concernées). Bien sûr, la demande de rescrit social implique des déclarations qui correspondent à la réalité des faits. Les points sur lesquels la législation doit être confirmée et la situation de l’employeur au moment de l’application de ces points doivent être clairement précisés. Un descriptif complet concernant le fonctionnement de l’entreprise doit également être joint afin de permettre à l’organisme de recouvrement de prendre sa décision en tout état de cause. L’organisme dispose de 3 mois pour donner sa réponse. Sans décision à l’issue de ce délai, le rescrit social est considéré comme acquis. Le cotisant faisant l’objet d’un contrôle ne peut effectuer une demande de rescrit social à partir du moment où l’avis de contrôle a été porté à sa connaissance. Sur quels domaines peut porter le rescrit social ? Le rescrit social doit être demandé pour un champ d’application bien précis parmi ceux déterminés par les organismes de recouvrement. Ainsi, le rescrit social peut porter sur les points de législation concernant : – les exonérations de cotisations de sécurité sociale ; – les contributions patronales ; – les avantages en nature et remboursements de frais professionnels ; – les exemptions d’assiette.

Comment vérifier que le SMIC est atteint ?

Pour apprécier si le salarié perçoit ou non le salaire horaire minimum qui correspond à une heure de travail effectif, il convient de retenir et d’exclure certains éléments.http://travail-emploi.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/remuneration,113/le-smic,1027.html#sommaire_2 ; A noter que beaucoup de choses rentrent finalement dans le respect du SMIC comme de nombreuses primes (sauf celles d’ancienneté, de travail de nuit ou du dimanche, ni bien sur les heures sup), mais également les pourboires… Encore faut-il que vos salariés vous les déclarent !!!

Assiette de vérification du SMIC

Éléments inclus Éléments exclus
• Salaire de base • Avantages en nature • Compensation pour réduction d’horaire • Majorations diverses ayant le caractère de fait d’un complément de salaire (primes, indemnités, remboursements de frais ne correspondant pas à une dépense effective…) • Pourboires, gueltes… • Primes de rendement individuelles ou collectives (rendement global d’une équipe), primes de production ou de productivité constituant un élément prévisible de rémunération • Primes de fin d’année pour le mois où elles sont versées • Primes de vacances pour le mois où elles sont versées • Primes de vacances pour le mois où elles sont versées • Remboursements de frais effectivement supportés par le salarié • Primes forfaitaires destinées à compenser les frais exposés par les salariés du fait de leur prestation de travail (primes de panier, d’outillage, de salissure, indemnités de petit ou grand déplacement…) • Majorations pour heures supplémentaires • Majorations pour travail du dimanche, des jours fériés et de nuit • Primes d’ancienneté • Primes d’assiduité • Primes liées à la situation géographique (insularité, barrages, chantiers) • Primes liées à des conditions particulières de travail (danger, froid, insalubrité…) • Primes collectives liées à la production globale de l’entreprise, sa productivité ou ses résultats • Primes de transport • Participation, intéressement