Depuis le 29 août dernier, les prix des carburants à la pompe ont diminué jusqu’à six centimes d’euros par litre d’essence et de gazole. Cette mesure est mise en place pour 3 mois, avant l’instauration d’un mécanisme plus durable. Elle découle d’un effort partagé entre les professionnels qui se sont engagés à une baisse immédiate des prix à la pompe de trois centimes d’euros par litre de gazole et d’essence et l’Etat qui diminue immédiatement la fiscalité applicable de trois centimes par litre.
Cette mesure a surtout été bien comprise comme une opération de communication de la part de quelque grand distributeur qui rêvent d’opérations à prix coûtant pour faire venir le chaland dans ses magasins, et qui concerne assez peu les professionnels du transport étranglés par le poids des charges.
Qualifié souvent d’épiphénomène ou de mesurette par certains, cette mesure ne règle rien au fond sur la rareté de la ressource et son inévitable hausse à moyen terme qui rend nécessaire de se « désintoxiquer » du pétrole, alors même que la politique de « mitage » des logements et de périurbanisation (construire des villes à la campagne) ne fait que s’étendre. Or il n’existe pas de carburant ni de mode alternatif pour le transport de marchandises.
Ainsi, la distance domicile travail en période longue (40 ans) augmente d’environ un kilomètre par an.
A noter que peu d’observateurs ont soulevé le fait que la TICPE (ex TIPP), comprend également une part régionale depuis quelques années, et qu’à part l’exception notable de la Corse et de la Région Poitou Charente (présidée par Mme Royal), toutes les régions ont utilisé pour faire face à leurs dépenses le plafond autorisé par la loi. Cette part régionale à même été augmentée très unanimement par la plupart des régions début 2012 de 1,15 à 2,5 € par hectolitre http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-fiscalite-des-produits,11221.html
A quand des initiatives régionales de baisse de cette taxe?