Les visites médicales en santé-travail

Chargé de veiller sur la santé des salariés et de s’assurer de l’aptitude de chacun à son poste de travail, le Médecin du travail procède à des examens médicaux effectués pendant les heures de travail du salarié.
Il existe 5 types de visites médicales en santé au travail. En voici les caractéristiques…

L’examen d’embauche :

  • Texte officiel : Code du travail Art R.4624-10 à R.4624-15
  • Obligation de l’employeur : oui
  • L’examen a pour finalité :
  • De s’assurer que le salarié est médicalement apte au poste de travail auquel l’employeur envisage de l’affecter ;
  • De proposer éventuellement les adaptations du poste ou l’affectation à d’autres postes ;
  • De rechercher si le salarié n’est pas atteint d’une affection dangereuse pour les autres travailleurs ;
  • D’informer le salarié sur les risques des expositions au poste de travail et le suivi médical nécessaire ;
  • De sensibiliser le salarié sur les moyens de prévention à mettre en œuvre.
  • Délais de réalisation de l’examen : Avant l’embauche pour les salariés soumis à une surveillance médicale renforcée (Art R 4624-18). Avant l’embauche ou au plus tard avant la fin de la période d’essai dans les autres cas.
  • Obligation du médecin du travail : Délivrer une fiche médicale d’aptitude.

L’examen périodique :

  • Texte officiel : Code du travail Art R.4624-16
  • Obligation de l’employeur : oui
  • L’examen a pour finalité :
  • De s’assurer du maintien de l’aptitude médicale du salarié au poste de travail occupé et de l’informer sur les conséquences médicales des expositions au poste de travail et du suivi médical nécessaire
  • Fréquence des visites médicales périodiques :

Si le salarié ne relève pas d’une surveillance médicale renforcée, il bénéficie d’un examen médical au moins tous les 24 mois. Mais l’agrément du service de santé au travail peut prévoir une périodicité qui dépasse 24 mois, si des entretiens infirmiers sont mis en place ainsi que des actions pluridisciplinaires. Si le salarié relève d’une surveillance médicale renforcée, il ne pourra pas s’écouler plus de 24 mois entre 2 visites médicales. Exceptions : pour le travail de nuit (visite tous les 6 mois) et exposition aux RI de catégorie A (visite annuelle).

  • Obligation du médecin du travail : Délivrer une fiche médicale d’aptitude.

L’examen occasionnel :

  • Texte officiel : Code du travail Art R4624-17
  • Obligation de l’employeur : non
  • L’examen est à l’initiative : du médecin du travail, du salarié ou de l’employeur.
  • Obligation du médecin du travail : Non précisé. La rédaction de la fiche médicale d’aptitude est laissée à l’initiative du médecin du travail

L’examen de reprise :

  • Texte officiel : Code du travail Art R4624-22
  • Obligation de l’employeur : oui
  • Le salarié bénéficie d’un examen de reprise du travail par le médecin du travail :
  • Après un congé maternité,
  • Après une absence pour cause de maladie professionnelle,
  • Après une absence d’au moins 30 jours pour cause d’accident du travail, de maladie ou accident (non professionnel)
  • L’examen a pour objet :
  • De délivrer l’avis d’aptitude médicale du salarié à reprendre son poste ;
  • De préconiser l’aménagement, l’adaptation du poste ou le reclassement du salarié ;
  • D’examiner les propositions d’aménagement, d’adaptation du poste ou de reclassement faites par l’employeur à la suite des préconisations émises par le médecin du travail lors de la visite de pré-reprise.
  • Délais de réalisation de l’examen : Lors de la reprise du travail et au plus tard dans un délai de 8 jours.
  • Obligation du médecin du travail : Délivrer une fiche médicale d’aptitude.

L’examen de pré-reprise :

  • Texte officiel : Code du travail Art R4624-20 et Art R4624-21
  • Obligation de l’employeur : non
  • Objet de l’examen : En vue de favoriser le maintien dans l’emploi des salariés en arrêt de travail d’une durée de plus de 3 mois, une visite de pré-reprise est organisée par le médecin du travail à l’initiative du médecin traitant, du médecin conseil des organismes de sécurité sociale ou du salarié.
  • Délais de réalisation de l’examen : Préalablement à la reprise du travail

 

Loi de Sécurisation de l’Emploi,publiée au JO du 16 juin

La loi relative à la sécurisation de l’emploi a été publiée au Journal Officiel du 16 juin 2013 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027546648. Le Conseil constitutionnel a validé la totalité du texte, à l’exception des dispositions sur les clauses de désignation (CSS, art.L.912-1 modifié).
Les clauses de désignation telles que prévues dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés d’ici le 1er janvier 2016, offraient aux partenaires sociaux des branches professionnelles la possibilité de prévoir une mutualisation des risques, c’est-à-dire de désigner un organisme assureur pour gérer les garanties mises en place.
Dans sa décision du 13 juin 2013, le Conseil constitutionnel a reconnu que la volonté du législateur de mettre en place une mutualisation des risques pouvait justifier une atteinte aux libertés susvisées mais  » imposer aux entreprises relevant de cette branche de se trouver liées par un contrat avec l’organisme de prévoyance désigné par l’accord dès l’entrée en vigueur d’un accord de branche constituait une atteinte disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi ».
En conséquence, les dispositions de l’article 1er de la loi (CSS, art.L. 912-1) portant sur les clauses de désignation ont été déclarées non conformes à la Constitution. Cette invalidation prend effet à compter de la publication de la décision, soit le 16 juin 2013.
Il est donc impossible pour les branches, à l’avenir, de prévoir de telles clauses lors de la mise en place d’un régime de prévoyance. Toutefois, les clauses des contrats en cours avant le 16 juin 2013 ne sont pas remises en cause et la Loi ne concerne donc pas les contrat D&O dans le transport pour la désignation en cours.

Petite revue de presse des publications récentes sur le sujet :

http://rocheblave.com/avocats/loi-relative-a-la-securisation-de-lemploi-prescription/?

http://lentreprise.lexpress.fr/ressources-humaines/loi-sur-la-securisation-de-l-emploi-9-mesures-immediatement-applicables_41519.html?

http://www.actuel-rh.fr/ressources-humaines/emploi/a-254680/la-loi-securisation-de-l-emploi-une-occasion-de-pacifier-les-relations-sociales.html?

Le retour de la taxe carbone et ecart de taxation diesel essence : ce qui risque de changer

Le Conseil pour la fiscalité écologique examine cette semaine plusieurs mesures dont deux intéressent en particulier le gouvernement et les professionnels : une taxe carbone nouvelle mouture et un rapprochement des taxations du gazole et de l’essence. Pour éviter un nouveau veto du Conseil constitutionnel, la taxe carbone prendrait cette fois la forme d’un élargissement progressif de l’assiette de la taxe intérieure de ­consommation (Tic) à partir de 2014. « La principale différence est que nous ne créons pas un nouvel impôt destiné à introduire un prix du carbone dans l’ensemble de l’économie. Nous nous contentons de modifier le calcul de l’assiette des accises énergétiques existantes », a déclaré Christian de Perthuis aux Echos. Le CFE se penchera aussi sur une baisse de 0,4 ct de la taxe sur l’essence et une hausse de 0,4 ct sur le gazole en 2014, puis une réduction progressive de l’écart entre les deux fiscalités. Selon ce plan, l’écart devrait se rapprocher en 2018 de la moyenne européenne, 12,8 ct. Le transport routier pourrait profiter d’aménagements pour supporter ces nouvelles taxes http://www.bfmtv.com/economie/fiscalite-vers-retour-taxe-carbone-une-hausse-gazole-535108.html

Et pendant ce temps, la FNTR publie la 5ème version de son guide sur l’écotaxe http://asp.zone-secure.net/v2/index.jsp?id=2186/2792/28688&lng=fr et  l’OTRE proteste contre la pression et le racourcissement des délais cp_Transport_EcotaxePL_la_date_du_1er_octobre_intenable

Et même la presse ne sait pas reconnaitre un portique !

Ce mea culpa du « Parisien » du 12 juin qui confondait un portique d’ecotaxe avec un support de radar tronçon ecotaxe

Déménagements militaires : ou en est-on ?

L’enquête suit son cours et un nouvel article assez détaillé est passé sur RMC http://www.rmc.fr/editorial/388552/larmee-se-fait-elle-arnaquer-par-les-demenageurs/? Ainsi que http://www.ladepeche.fr/article/2013/05/17/1627785-armee-de-bien-juteux-demenagements.htmlsans-titre

http://www.lefigaro.fr/conso/2012/09/03/05007-20120903ARTFIG00528-soupcons-d-entente-chez-les-demenageurs.php

http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/05/17/l-affaire-des-surfacturation-des-demenagements-de-militaires-touche-le-8eme-rpima-de-castres-252877.html

Pour en savoir plus sur l’historique des enquêtes et surtout des décisions précédentes, elles sont toutes consultables sur le site de la direction de la concurrence http://www.autoritedelaconcurrence.fr/cgi-bin/htsearch

Les avantages des auto entrepreneurs rabotés ?

Déjà abordé plusieurs fois ici http://viguiesm.fr/un-auto-entrepreneur-peut-il-etre-transporteur/ et suivi depuis quelques semaines comme l’une des formes de concurrence déloyale, petit dossier de synthèse. Grâce à l’appui d’une entreprise particulièrement concernée et dynamique sur le sujet, rendez-vous a été pris avec la ministre Sylvia Pinel dans le cadre de l’OTRE afin de faire part au gouvernement des doléances d’une profession confrontée de plein fouet à la concurrence déloyale d’autoentrepreneurs. Ainsi, la limitation dans le temps du régime et la diminution du Chiffre d’Affaires autorisé sont une bonne chose.

http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/les-avantages-des-autoentrepreneurs-seront-rabotes-850570#xtor=EPR-226

http://www.lefigaro.fr/entreprise/dossier-special-auto-entrepreneurs.php

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/06/12/20002-20130612ARTFIG00568-sylvia-pinel-plafonne-le-chiffre-d-affaires-des-autoentrepreneurs.php

 

Assemblée générale du Master 2 Transport de Paris 1

Ce 10 juin se tenait comme chaque année dans le cadre prestigieux de la Sorbonne le colloque du Master 2 consacré cette année à « l’aléa dans le transport ». Bonne conférence qui intéressera tous les assureurs présent, et occasion de voir (ou revoir) nombreux « anciens » du DESS de Paris 1 qui aujourd’hui sont plus nombreux que l’on croit, dans le monde des organisations professionnelles notamment invitation.colloque.2013  973693_10151668450604887_1389791559_n983472_10151668455704887_963131614_n983540_10151668360894887_1298072586_n

Un nouveau syndicat belge rassemble patrons et chauffeurs

Les statuts du Secop (Syndicat employés, chauffeurs, ouvriers et patrons) ont été déposés au tribunal de commerce de Huy, dans la province de Liège, en Belgique. Ce nouveau syndicat propose de réunir patrons et employés dans le domaine du transport, pour se développer par la suite dans d’autres secteurs. « Les PME du transport, les patrons-chauffeurs et les chauffeurs ne se retrouvent plus dans les combats syndicaux et patronaux actuels », a déclaré Alain Durant, ancien permanent de la FGTB-UBOT et fondateur de l’Interface pour le transport et la sécurité routière en Europe (ITSRE), à l’origine du Secop. Le conseil d’administration de la nouvelle organisation sera composé de 12 personnes, dont cinq patrons et cinq chauffeurs.

Jurisprudences sociales :

L’employeur doit procéder au paiement d’heures supplémentaires effectuées par les salariés, lorsqu’il a donné son accord implicite http://www.juritravail.com/Actualite/gerer-les-heures-supplementaires/Id/70281

Dans cette affaire, un salarié a été embauché en qualité de commercial. L’employeur a engagé une procédure de licenciement au cours de laquelle le salarié a pris acte de la rupture de son contrat invoquant le non-paiement d’heures supplémentaires.

Temps de trajet, liaison, accompagnement

http://www.rhinfo.com/actualites/article/details-articles/enm/19780_79-le-temps-de-trajet-domiciletravail-constituetil-un-temps-de-travail-effectif-

C’est à l’employeur de prouver qu’il respecte les durées maximales de travail et les temps de pause http://www.juritravail.com/Actualite/temps-travail-employeurs/Id/70711

toujours utile dans le transport. Tout savoir sur les temps de trajets, liaison, accompagnement et double équipage ? VSM contact@viguiesm.fr .

Lutte contre le travail illégal

Vous avez un salarié (ou ex salarié) qui pendant ses vacances, ou un arrêt maladie effectue un déménagement pour son compte (ou pire pour un confrère). Vous en avez connaissance et souhaitez qu’il soit contrôlé en flagrant délit, mais comment faire car vous disposez de peu de temps. Outre la DREAL, les DIRRECTES, l’inspection du travail ou la police, un simple constat d’huissier est un excellent élément pour faire acter l’infraction et pouvoir par la suite engager des actions, licenciement pour faute grave contre le salarié, action civiles ou pénales contre le « confrère » indéliquat. Malgré vos appels incessants, aucun des interlocuteurs précité ne daigne se déplacer (ils n’ont pas le temps, pas que çà à faire, sont débordés, c’est le week end, il pleut, etc….), sachez qu’une attestation de témoignage en bonne et du forme par 2 témoins pris « au hasard » dans la rue, ou sans lien de dépendance avec vous peuvent également servir.Discount

Sachez également que dans une affaire similaire toute récente, les URSSAF sont également habilitées à procéder à un contrôle et qu’en l’espèce, les fautifs ont de vrais soucis à se faire…..

Paiement des jours fériés quand deux tombent le même jour

Lorsque deux jours fériés tombent le même jour, le salarié peut profiter d’un jour de repos supplémentaire si la convention collective garantit un nombre déterminé de jours chômés.

Dans cette affaire, 4 salariés, relevant de la convention collective nationale de transports publics urbains de voyageurs ont saisi le Conseil de prud’hommes pour obtenir un jour de congé supplémentaire, en raison de la coïncidence de 2 jours fériés.

La Cour d’appel a accueilli la demande des salariés, ce que conteste l’employeur.

La Cour de cassation estime que lorsque deux jours fériés tombent le même jour, le salarié peut prétendre à un jour de repos supplémentaire ou au paiement d’une indemnité, seulement à la condition que la convention collective dont-il relève garantisse un nombre déterminé de jours chômés ou qu’elle prévoie le paiement d’un nombre déterminé de jours fériés dans l’année.

La convention collective de transports publics urbains de voyageur dispose que les agents bénéficient de 10 journées payées correspondant aux fêtes légales.

Par conséquent, les salariés devaient bénéficier d’une journée de congé supplémentaire.

Ce qu’il faut retenir : d’après une jurisprudence constante (Cass. Soc. 13 mars 2013, n°12-13088), lorsque 2 jours fériés tombent le même jour, le salarié ne peut, en principe prétendre au paiement d’une indemnité compensatrice ou à l’attribution d’un jour de repos supplémentaire.

En revanche, lorsque la convention collective qui s’applique à lui garanti un certain nombre de jours chômés, alors il peut y prétendre.

Référence : Cass.Soc. 23 mai 2013, n°12-15816