Interdiction de circuler complémentaires estivales

Pour les véhicules ou ensembles de véhicules de plus de 7,5 tonnes de poids total autorisé en charge affectés aux transports routiers de marchandises, à l’exclusion des véhicules spécialisés et des véhicules et matériels agricoles, la circulation est interdite en période estivale : de 7h à 19h, sur l’ensemble du réseau routier les samedis 19 juillet, 26 juillet, 2 août, 9 août et 16 août 2014. La circulation est autorisée de 19h à 24h les samedis concernés. Le transport en commun d’enfants est interdit sur l’ensemble du réseau routier le samedi 2 août 2014 de zéro à 24 heures. Le transport en commun d’enfants est néanmoins autorisé à l’intérieur du département de prise en charge et dans les départements limitrophes. (Source : arrêté du 13 décembre 2013, J.0. du 26 décembre 2013 http://viguiesm.fr/interdictions-de-circuler-2014/

Mutuelle : portabilité des droits allongée depuis le 1er juin 2014

Attention, depuis le 1er juin, la durée maximale de portabilité des droits est passée de 9 à 12 mois, et ce gratuitement pour le salarié qui bénéficie des allocations chômage. Pensez à bien l’intégrer dans vos courriers de licenciement http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F20744.xhtml

http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/portabilite-de-la-mutuelle-surcout-a-prevoir-pour-l-entreprise_1513369.html

http://leblogdudirigeant.com/portabilite-mutuelle-reforme-03152014at19/

https://www.klesia.fr/web/professionnels/articulation-avec-l-article-4-de-la-loi-evin

Versement transport : Comment y échapper ou en réduire l’impact dans le transport ?

Le versement de transport est une contribution destinée à participer au financement des transports en commun. Le taux de cette contribution change dans de nombreuses villes de province à compter du 1er juillet 2014. De nouvelles communes vont également y être assujetties. Il est donc nécessaire de vérifier le taux qui vous est éventuellement applicable.

Quand on est une entreprise disposant de personnels « grands routiers » dont le lieu de travail a lieu essentiellement « sur la route » et en tout étant de cause « hors du lieu d’assujettissement de la taxe » et hors du siège social de l’entreprise ? Contactez nous ! et pour en savoir plus: VT VSM et http://viguiesm.fr/versement-transport-ce-qui-change-au-1er-juillet-2014/

Questions sur les CDD journaliers

un journalier a-t-il droit à des jours naissance ou paternité ?

En principe, un journalier est un CDD de date à date, avec un nouveau CDD pour chaque mission. Il n’est donc pas sensé avoir droit au jours naissance, sauf s’ils sont inclus dans une seule et même mission de déménagement (comme pour les jours fériés). L’entreprise peut les « offrir » en tout ou partie, mais en évitant de créer du lien entre 2 contrats et de les assimiler à un CDI.

Pour les jours paternité, c’est différent, ce n’est pas l’entreprise qui paie. Le CDD sera en congé sans solde et débutera à son retour un nouveau CDD et une nouvelle mission déménagement.

Un journalier peut-il faire une FCO sous ce type de contrat ?

Pour une prise en charge OPCA, il faut que le salarié soit « en poste »!

Le motif du CDD ne serait ni surcroît d’activité ni remplacement de salarié absent, j’aurais tendance à dire que l’objet du CDD serait dans le cadre de la formation, lié à l’acquisition d’un complément de pratique professionnelle. voir notamment http://contrat-de-travail.comprendrechoisir.com/comprendre/cdd

COMPLÉMENT DE FORMATION PROFESSIONNELLE

Situation où l’entreprise embauche une personne sous CDD afin de lui permettre d’acquérir une pratique professionnelle pendant une période de temps donnée. Ceci concerne essentiellement des diplômés d’un certain niveau et chercheurs.

Vous pourriez même le prendre en mission journalier de plusieurs jours, incluant la formation, mais cela nous semble plus limite car il ne s’agit pas d’une mission de déménagement autorisant le contrat journalier.

L’autre solution est que le salarié bénéficie du CIF CDD et qu’il ne soit pas salarié de l’entreprise pendant cette formation, car vous prenez un risque (de le former 5 jours à vos frais) et qu’il ne veuille plus travailler pour vous ensuite. Ce risque est néanmoins moins fort (et moins coûteux) pour une FCO qu’une FIMO pour laquelle une clause de dédit formation pourra être envisagée.

Les journaliers sont-ils concernés par la nouvelle Loi sur les 24 heures minimum par semaine des salariés à temps partiel ?

Non, les journaliers ne sont pas des salarié à temps partiel, mais des CDD intermittents à plein temps (même si en pratique ils travaillent moins qu’un CDD à plein temps). En effet, chaque mission est conclue pour une durée minimale de 7 h, soit l’équivalent d’un plein temps quand il travaille.

Taux de la cotisation accident du travail/maladie professionnelle (AT/MP)

Une cotisation accident du travail/maladie professionnelle est à la charge de l’employeur. Le taux est notifié chaque année par la Caisse d’Assurance Retraite et de Santé au Travail (Carsat).

Les modalités de calcul du taux de cotisations varient selon l’effectif et la branche professionnelle à laquelle appartient l’employeur.

Il existe trois taux de cotisations.

– le taux collectif applicable aux entreprises dont l’effectif moyen est inférieur à 20 salariés et aux branches d’activités dont le taux de cotisation est déterminé par arrêté ministériel.

– le taux individuel applicable aux entreprises dont l’effectif moyen est égal ou supérieur à 150 salariés.

– le taux mixte applicable aux entreprises dont l’effectif moyen est compris entre 20 et 149 salariés.

Ces trois taux de cotisation correspondent à trois modes de calcul différents, exposés ci-dessous.

Le taux collectif

Des barèmes nationaux fixent les taux de cotisations par catégorie professionnelle. Le classement de votre établissement dépend de l’activité principale de cet établissement.

Ces taux sont calculés sur la base de statistiques réalisées sur l’ensemble des établissements classés par activité.

Le taux individuel ou taux réel

Le taux réel est égal à : (Taux brut+MA) x (1+MB) + MC

Dans cette formule, le taux brut est égal au taux du risque x 100/salaires

MA (majoration pour les accidents de trajet) : 0,26% des salaires

MB (majoration pour les frais de gestion du risque professionnel) : 43% du taux brut augmenté de la majoration pour accident de trajet

MC (majoration pour les compensations inter régimes) : 0,69% des salaires

Le taux individuel se calcule au niveau de chaque établissement (même si l’établissement comporte moins de 200 salariés).

Le taux mixte

Le taux mixte est composé de deux éléments :

– une fraction du taux individuel, une fraction du taux collectif.

La formule de calcul est la suivante : Fraction du taux individuel : (x-9)/191  x représente le nombre de salariés

Qu’il s’agisse du taux individuel, du taux mixte ou même du taux collectifs, les entreprises ont la possibilité de faire baisser ce taux et donc d’en diminuer le coût en faisant de la prévention des risques professionnels, de la prévention de la pénibilité, voire en investissant dans des équipements de protection individuels ou collectifs, équipements, monte-meubles, piano plan, équipements de véhicules, hayons, etc… de nature à réduire les risque (et leur coût!)

Pour une étude personnalisée, consultez nous.

Prime de Précarité : cas où elle n’est pas due

L’indemnité de fin de contrat à durée déterminée n’est pas due lorsque le contrat de travail est conclu avec un jeune pendant ses vacances scolaires ou universitaires. Il en est de même pour les CDD saisonniers. Le Conseil constitutionnel a été récemment saisi afin de savoir si cette différence de traitement était conforme à la constitution.

La prime de précarité de fin de contrat n’est pas due dans certaines situations :

  • lorsque le contrat est conclu afin de favoriser le recrutement de certaines personnes sans emploi, les contrats saisonniers, les CDD d’usage, etc., sauf dispositions conventionnelles plus favorables ;

  • lorsque le contrat est conclu avec un jeune pour une période comprise dans ses vacances scolaires ou universitaires ;

  • lorsque le salarié refuse un contrat de travail à durée indéterminée pour occuper le même emploi ou un emploi similaire, assorti d’une rémunération au moins équivalente ;

  • en cas de rupture anticipée du contrat due à l’initiative du salarié, à sa faute grave ou à un cas de force majeure (Code du travail, art. L. 1243-10).

Cette indemnité compense la situation précaire dans laquelle le salarié est placé du fait de son CDD lorsqu’à l’issue de celui-ci les relations contractuelles de travail ne se poursuivent pas par un contrat à durée indéterminée.

Le Conseil constitutionnel juge fondée la différence de traitement qui existe entre les élèves, les étudiants employés pendant leurs vacances scolaires ou universitaires et les autres salariés en CDD. En effet, à l’issue de leurs vacances, ils reprennent leur scolarité ou leur étude. Le Conseil constitutionnel note que le législateur a institué une différence de traitement en raison d’une différence de situation.

Même position concernant les CDD saisonniers qui présentent un caractère par nature temporaire. La différence de traitement est en rapport direct avec la particularité des emplois en cause.

Les limites posées concernant la prime de précarité sont donc conformes à la Constitution et peuvent continuer à s’appliquer. Pas de prime de précarité pour les étudiants qui travaillent pendant leurs vacances, ni pour les contrats saisonniers et CDD d’usage.

Conseil constitutionnel, décisions n° 2014-401 et 402 QPC du 13 juin 2014 (les différences de traitement concernant le versement de la prime de précarité sont fondées sur la particularité des emplois en cause et la différence de situation)

Puis-je insérer une période d’essai dans le contrat de travail alors qu’elle n’était pas mentionnée dans la promesse d’embauche ?

La promesse d’embauche est un engagement réciproque, cela veut dire que vous et le salarié pouvez désormais compter l’un sur l’autre. Concrètement, l’engagement est établi à partir du moment où sont formellement convenus, oralement ou par écrit, les éléments essentiels qui constitueront le futur contrat de travail : type de contrat, fonction, date d’embauche, rémunération, temps et lieu de travail, etc.

Sachez que constitue une promesse d’embauche une offre ferme et précise portant sur les éléments essentiels du contrat :

  • nature du contrat de travail ;
  • rémunération ;
  • qualification ;
  • date d’entrée en fonction.

La promesse d’embauche impose à l’employeur, ainsi qu’au candidat, de respecter leurs engagements contractuels de la même manière que s’ils avaient conclu un contrat de travail.

La période d’essai n’est pas obligatoire. Mais elle est une sécurité. Si le salarié nouvellement embauché ne convient pas, qu’il n’a finalement pas les compétences pour ce poste, vous avez toute liberté pour rompre le contrat de travail pendant cette période.

Oui, si vous entendez, avec le salarié, soumettre la relation de travail aux stipulations du contrat de travail, vous pouvez prévoir une période d’essai dans ce contrat alors même que cette clause n’a pas été insérée dans la promesse d’embauche.

Cour de cassation, chambre sociale, 12 juin 2014, n° 13-14258 (l’existence d’une promesse d’embauche ne fait pas obstacle à ce que le contrat de travail conclu entre les parties prévoie une période d’essai alors que la promesse est silencieuse sur cette période d’essai)

Ecotaxe: du nouveau cette semaine!

Déjà annoncé en début de semaine ici même http://viguiesm.fr/ne-mappelez-plus-ecotaxe-mais-peage-de-transit/ le remplacement de l’écotaxe par « un péage de transit » a suscité des réactions toute la semaine.

Le ministère a déjà mis en ligne toute les infos, 14_06_23_Dossier_peage_transit_poids_lourds cartes et questions réponse sur son site : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2024/AN/370.asp

http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Questions-reponses-sur-le-peage-de-.html

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/14_06_23_Dossier_peage_transit_poids_lourds.pdf

Et les réactions sont nombreuses, le transport fluvial bien entendu inquiet, mais pas pour les mêmes raisons ! http://www.tff-france.fr/ mais aussi la CGT dont voilà la réaction 240614_communiqué_ UIT CGT_ écotaxe PL_juste coût du transport :  et les chargeurs http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/76461/actualites-detail-logistiques-magazine/fabien-becquelin-et-christian-rose-le-point-de-vue-de-l-autf-sur-l-echec-de-l-alliance-p3-et-l-ecotaxe-nouvelle-version.html

Alors action dès juillet ou à la rentrée?

La question n’est pas de savoir si il y aura une action de protestation, mais plutôt quand et avec qui, la plupart envisageant un mouvement en semaine dans la durée, et non pas un « défilé de camion le samedi » comme ont pu parfois le déplorer certains.

Bien que certains collectifs en Province soient prêts à rapidement « remettre le couvert », la plupart ne seront pas prêts en juillet et ne sont pas non plus là pour embêter nos concitoyens en pleine coupe du monde avec le départ du tour de France et les début de congés. La profession ne ferait pas la une des médias, ou alors pas en bien, quand le but est aussi d’avoir l’opinion publique qui sera aussi concernée à (très) court terme par la hausse des prix du transport et donc à la consommation, et par la prochaine application aux VUL puis aux VL de ce « péage de transit poids lourd » qui n’est déjà pas qu’un péage de transit, et ne concernera pas que les poids lourds. Les pouvoirs publics rêvent, et nous le tenons de source sûre et en général bien informée, d’un péage urbain à la londonienne.1798104_740461075987512_1353037699_n Ils ne vont pas laisser longtemps le périphérique, l’A86, la francilienne et les autoroutes d’accès vers Paris, A1, A3, A4, A6, A10, A12, A13 et A15 gratuites alors que les investissements et les portiques existent et n’ont jamais été menacés! Marianne et Mediapart l’avaient révélé dès le début d’année. http://www.marianne.net/Ecotaxe-Aujourd-hui-les-camions-demain-les-voitures%C2%A0_a235578.html

http://blogs.mediapart.fr/blog/jolemanique/130214/ecotaxe-aujourdhui-les-camions-demain-les-voitures

Le réseau écotaxé en Ile de France reste exactement le même ! http://www.wk-transport-logistique.fr/outils/upload/ACTEURS-URBAINS-taxe-poids-lourds-peage-urbain-paris-dec2012-janv2013.pdf

Néanmoins, défilés ou pas, ces actions du samedi en novembre dernier ont eu le mérite de crédibiliser les organisateurs qui ont reçu dès dimanche nombre de contacts des médias dès l’annonce « officielle » du nouveau plan écotaxe. Un temps envisagé en juillet, cette semaine a été celle de concertations intenses et beaucoup me demandent sachant que l’on connait bien l’opposition de l’OTRE : cp_Écotaxe_rejet_formel_du_péage_de_transit_PL

Quelle est la position de la FNTR ?

La FNTR a décidé de convoquer le 10 juillet prochain une session extraordinaire rassemblant les Présidents des syndicats régionaux et départementaux du réseau FNTR, avec une consultation en amont de leurs entreprises adhérentes afin d’arrêter la position de la FNTR ainsi que les éventuelles actions à mener concernant le nouveau dispositif écotaxe. cp-fntr-tlf-unostra-270614

Les observateurs attentifs auront néanmoins remarqué que la FNTR n’a jamais manqué une occasion de rappeler les autres dossiers chauds du moment, et notamment l’arrivée du compte pénibilité au 1er janvier 2015, dossier relayé par la CGPME et qui exaspère tous les employeurs concernés par son caractère « usine à gaz » et son coût !, faisant parfois douter certains de sa volonté d’aller réellement « au front ».

Une occasion d’une petite discussion avec Gilles Carrez ?

J’ai eu plusieurs fois l’occasion de m’entretenir de l’Ecotaxe avec mon député et président de la commission des finances de l’Assemblée (et ancien rapporteur du budget) http://viguiesm.fr/gilles-carrez-sexprime-sur-lecotaxe/. 1291166_10151861903749887_140493412_nIl connaît bien le dossier http://www.leparisien.fr/economie/ecotaxe-sapin-et-eckert-convoques-en-urgence-par-la-commission-des-finances-24-06-2014-3949301.php, et soyez assuré que je ne manquera pas la très prochaine occasion de lui en reparler et pour lui parler aussi de la pénibilité et des autres maux dont souffre la profession.

Selon moi, « trafic de transit », cela veut dire un Lille Perpignan qui n’a rien à faire sur l’A1, l’A3 ou le Périph et l’A6, cela ne veut pas dire un Roissy – Rungis, ou alors il faudra que l’on m’explique. Montebourg l’avait bien compris en disant que cette taxe était pour les étrangers, mais il s’est fait taper sur les doigts : non transit et desserte locale concernés ! Ce sont donc toujours les mêmes qui paient sauf les VUL qui vont être exemptés, mêmes s’ils sont moldaves ou roumains, et il n’y a pas un kilomètre en moins de taxé en Ile de France !

L’objectif (in)avoué est bien de lutter contre la congestion urbaine et la pollution en modulant les tarifs de péage urbain par boîtier GPS embarqué en fonction des heures comme déjà certains axes routiers (A14, A1), et vous payerez cher le Périph et l’accès à Paris aux heures de pointes  (en fonction le cas échéant de votre cylindrée, de votre carburant et de vos émissions CO2) et vous ne paierez pas ou peu en covoiturage ou en véhicule dit « propre ».

Petite revue de presse de la semaine sur le dossier: http://www.douane.gouv.fr/articles/a12065-taxe-poids-lourds-l-ecotaxe-devient-un-peage-de-transit

http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0203588759173-six-questions-sur-la-nouvelle-ecotaxe-1016289.php

http://www.fntr.fr/les-actualites/actualites/ecotaxe-le-replay-fntr-0?

http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/17/1299699/royal_le_peage_poids_lourds_rapportera_500_millions_d_euros_par_an.shtml?

http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/76488/de-l-ecotaxe-au-peage-de-transit-poids-lourds-les-hostilites-sont-rouvertes.html

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/24/ecotaxe-les-autoroutes-dans-le-viseur-du-gouvernement_4444203_3244.html

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/26/peage-camions-une-epreuve-supplementaire-pour-les-entreprises-de-transport-routier_4446183_3244.html

http://www.legifiscal.fr/actualites-fiscales/509-lecotaxe-remplacee-par-un-peage-de-transit.html

http://www.actu-environnement.com/ae/news/plfr2014-amendement-peage-transit-poids-lourds-22032.php4

mais que vont devenir les portiques ? http://www.bfmtv.com/economie/nouvelle-ecotaxe-vont-devenir-portiques-799799.html

Préavis et absence

Le préavis a un caractère préfix et donc normalement ne se reporte pas en cas d’absence (à la différence de la période d’essai), sauf s’il est donné pendant les congés, auquel cas le point de départ étant à la date de retour de congés http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2930.xhtml

1- préavis et congés payés

Le salarié peut prendre des congés payés pendant son préavis (de licenciement, de démission, etc.), mais les conséquences varient selon que les congés payés ont été prévus avant ou après la date de notification de la rupture du contrat.

Fixation des dates avant notification de la rupture du contrat

Lorsque le préavis débute alors que les dates de congés payés ont été fixées précédemment par l’employeur, le salarié est en droit de prendre les congés prévus, mais le préavis est suspendu durant cette période. Il est ensuite prolongé d’une durée équivalente au nombre de jours de congés pris, sauf dispense de préavis par l’employeur.

Le préavis n’est pas suspendu si le salarié s’est trouvé dans l’obligation de prendre son congé du fait de la fermeture de l’entreprise. Dans ce cas, l’employeur verse au salarié les indemnités suivantes :

  • l’indemnité compensatrice pour la période de préavis qu’il n’a pu effectuer,
  • l’indemnité de congés payés correspondant à la durée de fermeture de l’entreprise pour cause de congés annuels.

Fixation des dates après notification de la rupture du contrat

Lorsque le préavis débute alors que les dates de congés payés n’ont pas encore été fixées, ni l’employeur ni le salarié ne peut imposer à l’autre partie la prise de congés. La prise des congés est fixée d’un commun accord entre le salarié et l’employeur.

2- Préavis et maladie

Lorsque le salarié est en arrêt de travail pour maladie durant son préavis (de démission, de licenciement, etc.), les conséquences de cet arrêt sur la durée du préavis varient selon que la maladie (ou l’accident) est d’origine professionnelle ou non professionnelle.

2-1 Accident ou maladie d’origine professionnelle

L’arrêt de travail pour cause d’accident du travail ou de maladie professionnelle interrompt le préavis. Dans ce cas, le préavis est prolongé d’une durée équivalente à celle de l’arrêt de travail.

2-2 Accident ou maladie d’origine non professionnelle

L’arrêt de travail pour maladie non professionnelle n’interrompt pas le préavis.

Ainsi, le salarié malade en cours de préavis ne peut prétendre ni à une prolongation de la durée du préavis, ni au versement d’une indemnité compensatrice de la période de préavis non effectuée. Le contrat s’achève à la date initialement prévue.

Rémunération du salarié

Le salarié malade en cours de préavis perçoit les indemnités versées par la sécurité sociale. Il a également droit, pour la période d’arrêt de travail, au maintien du salaire (si la convention collective ou le contrat de travail le prévoit).

Le salarié ne peut pas prétendre au bénéfice de l’indemnité compensatrice de préavis (sauf s’il est dispensé de préavis par l’employeur) http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2614.xhtml

Abandon de poste

Un de vos salariés a quitté précipitamment son lieu de travail sans prendre la peine de vous prévenir ni de vous expliquer pourquoi : il s’agit d’un abandon de poste. Ce comportement fautif peut être sanctionné, mais quelques précautions doivent être prises au préalable Situations visées : Il n’y a pas de définition légale de l’abandon de poste.

La situation type visée : un salarié quitte précipitamment son poste de travail sans autorisation. Une situation qui peut également être rapprochée de l’absence injustifiée qui consiste pour le salarié à ne pas venir travailler pendant un ou plusieurs jours sans donner de justification. Dans ces deux cas de figure, vous ne pouvez pas assimiler l’abandon de poste à la démission. En effet, même un salarié qui quitterait précipitamment l’entreprise suite à une dispute en annonçant oralement sa démission ne peut pas être considéré comme démissionnaire. Celle-ci doit résulter d’une volonté claire et non équivoque or dans un tel cas de figure le salarié pourrait revenir sur ses déclarations. Selon la gravité du comportement du salarié, rien ne vous empêche cependant de décider d’une sanction.

Quelle(s) sanction(s) ? Face à un abandon de poste, avant de sanctionner, il faut d’abord essayer de comprendre le comportement de son salarié. A-t-il eu une urgence familiale, un problème de santé ? Pour cela, n’hésitez pas à faire le tour de l’entreprise afin de récupérer un maximum d’informations sur les circonstances de l’abandon de poste. Les éléments recueillis vous permettront d’analyser les raisons de l’abandon de poste et d’apprécier si votre salarié doit être sanctionné. Puis au retour du salarié, demandez-lui immédiatement le motif de son absence. S’il invoque un motif légitime, exigez-en la preuve (par exemple, une attestation du médecin). Il n’est pas possible de sanctionner un salarié en mesure de justifier d’un problème médical. En effet, le Code du travail précise que le salarié ne peut être sanctionné en raison de son état de santé (C. trav., art. L. 1132-1). Si le salarié n’a aucun motif valable ou ne peut pas le prouver, vous avez la possibilité d’engager une procédure disciplinaire. La Cour de cassation admet ainsi qu’un abandon de poste sans justification peut conduire au licenciement pour faute grave. Ce qui vous dispense de verser au salarié concerné une indemnité de licenciement et de préavis.

Illustration : Un conducteur routier a refusé d’effectuer une mission demandée par son supérieur hiérarchique et a quitté son poste 2 heures avant la fin de son service. Il a prétexté souffrir de problèmes de santé mais n’a pas pu apporter de réelles justifications de son état de santé puisqu’il ne s’est pas rendu chez un médecin dans les jours qui ont suivi.

Pour la Cour de cassation, cet abandon de poste sans justification médicale constitue bien une faute grave. Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, 28 mai 2014, n° 12-28457