Pénibilité (suite)

Sujet qui a animé une bonne partie de la semaine et de la conférence sociale, mais aussi le discours de organisations professionnelles du transport, directement concernées par le sujet, l’OTRE venant de réaliser une fiche pratique COMPTE PENIBILITE SYNTHSE JUILLET 2014 ou SEUILS

http://blog.francetvinfo.fr/open-space/2014/07/08/le-compte-penibilite-un-dispositif-inapplicable-et-inegalitaire.html

http://www.cgpme.fr/newsletter/412/communique-cgpme.html

et on pourra lire aussi : http://www.lexpress.fr/emploi/les-conditions-de-travail-des-salaries-se-degradent_1555978.html

Où trouver les écarts de salaire entre un déménageur avec et sans permis ?

L’écart de rémunération conventionnelle entre un DC2 et un D en déménagement est de 2%

En application de l’avenant no 3 du 16 janvier 2007 CCO_20070013_0013_0027 à l’Accord du 1er février 2003, les tableaux ci-dessus sont majorés de : http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/bocc/pdf/2007/0013/CCO_20070013_0013_0027.pdf

– 1,5 % pour les personnels C1 titulaires du permis de conduire C,

– 2 % pour les personnels C2 titulaires du permis de conduire EC

La possession du permis B (sur VUL) n’est pas valorisé dans la convention collective, mais il est néanmoins conseiller de prévoir cette possibilité dans les contrats de travail si vous demandez à un déménageur de conduire un VUL. Pour des modèles de contrats, nous consulter.

Une transaction doit elle être sur papier à en tête de l’entreprise ?

Il s’agit d’un document sous sein privé, hors contrat de travail, il n’y a donc pas d’obligation que ce soit sous entête de l’entreprise. Cela peut être sous papier blanc, à en tête d’un avocat, ou même à entête du salarié si c’est lui qui la propose. Maintenant, ce n’est pas interdit non plus que ce soit à en tête de l’entreprise (c’est quand même elle qui paie doit rendre des comptes aux Urssaf, etc… dès lors que les parties ont effectivement « longuement discuté et négocié » et que le document n’est pas anti daté ou fait signé sous la pression.

Les 2 sont donc possibles!

Méfiez vous de votre réputation sur le web, nettoyez là et veillez !

Sujet déjà abordé ici, http://viguiesm.fr/peut-on-dire-tout-et-nimporte-quoi-sur-internet/

http://viguiesm.fr/surveillez-votre-reputation-sur-internet/

http://viguiesm.fr/comment-soigner-sa-reputation-numerique/

Surveillez votre réputation et n’hésitez pas (moyennant finances) à confier cette mission à Viguié Social, il peut le faire pour votre compte.0_0_0_0_90_84_csupload_55412463_large http://www.capital.fr/carriere-management/dossiers/les-techniques-pour-nettoyer-votre-e-reputation-946270 et tout savoir sur la veille sur les réseaux sociaux http://www.placedesreseaux.com/Dossiers/reseaux-sociaux/faire-votre-veille-1.html? Et lequel choisir? http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/reussir-en-entreprise/vie-quotidien-cadre/3-reseaux-sociaux-entreprise-etre/

80 000 € d’amende !

Après la mort d’un salarié au travail chez un opérateur de transport ferroviaire. Cela peut-il arriver dans le transport routier? Rien ne s’y oppose car quelque soit la taille de l’entreprise et son actionnaire, l’obligation de résultat en termes de santé – sécurité au travail pèse bien sur l’employeur. Et ce quelques soient les imprudences que peuvent commettre les salariés ! http://www.ouest-france.fr/sncf-condamnee-80-000-eu-damende-apres-la-mort-dun-cheminot-2672254

Vidéo: un peu d’humour sur le déménagement

Glané au fil du net, on pourra regarder pour se détendre et sourire un peu: https://www.youtube.com/watch?v=O8gUde4V7h0

Également, réalisé par un jeune mais bien vu https://www.youtube.com/watch?v=dNln-tOhQ48 et « Hugo tout seul » vu 4 millions de fois! https://www.youtube.com/watch?v=XH1Ugg92LhQ mais aussi chez notre confrère Raynal https://www.youtube.com/watch?v=-p9-Zh7ABBY et quand on n’a pas de monte meubles ? On se débrouille https://www.youtube.com/watch?v=QUADqxZI9V0

et merci aussi Edf Suez déménagements ! https://www.youtube.com/watch?v=WK–nmAwJCI avec une application reprise par la presse pour déménager plus facilement ! http://tempsreel.nouvelobs.com/immobilier/logement/20140626.OBS1941/services-une-application-pour-demenager-plus-facilement.html

et plus sérieusement en matière d’emploi et de formation, toujours un plaisir de revoir Yves  Mouillon dans ce clip pôle emploi https://www.youtube.com/watch?v=zf7gF92h4Ds

et quelques conseils pratiques également: http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/info/les-5-conseils-pour-bien-preparer-son-demenagement.html mais aussi… quand un déménagement sème la zizanie ! http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/05/1913375-saint-georges-camion-demenagement-seme-zizanie-place.html

La « check list » de l’expatrié

Tout candidat au départ, dans le cadre de son entreprise ou en solo, doit régler les questions de santé, de retraite ou de fiscalité. Bien préparée, l’expatriation sera un succès et l’éventuel retour facilité En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/enjeux/les-plus-denjeux/enjeux-et-je/0203590862204-sante-retraite-fiscalite-la-check-list-de-lexpatrie-1020827.php?QPyRK3Is2u0pWibO.99#xtor=CS1-25

Versement d’une prime ou d’un élément de salaire conventionnel : l’employeur a le droit de se tromper

Lorsque l’employeur lui applique, par erreur, une autre convention collective plus favorable, en lui versant une prime d’ancienneté, le salarié ne peut ni contester la cessation de son versement, ni prétendre qu’il y a eu application volontaire d’une autre CCN. Il peut même être amené à rembourser à l’employeur la prime conventionnelle versée à tort.

Dans une affaire, une salariée a été engagée par une entreprise, puis son contrat a été transféré auprès d’une autre entreprise, laquelle lui a, pendant 10 mois, versé une prime conventionnelle d’ancienneté. Soutenant ne pas avoir été remplie de ses droits à prime et à salaires, elle a saisi le Conseil de prud’hommes.

En effet, elle soutenait que son employeur lui avait appliqué de manière volontaire une autre convention collective que celle qui s’applique normalement dans l’entreprise, en lui versant cette prime d’ancienneté, sans pour autant appliquer les autres dispositions de cette CCN.

La Cour d’appel rejette ses demandes de paiement de diverses primes.

La Cour de cassation constate que le versement d’une prime d’ancienneté pendant plusieurs mois au profit de la salariée procédait d’une erreur liée à la reprise de son ancienneté sur ses bulletins de salaire lors du transfert de son contrat de travail dans l’entreprise mise en cause.

Le versement de cette prime ne résultait donc pas d’une volonté de l’employeur d’appliquer à la salariée une autre convention collective, de sorte que la salariée n’était pas fondée à obtenir l’application des dispositions de cette convention.

Ce qu’il faut retenir : par principe, le salarié se voit appliquer la convention collective telle qu’elle résulte de l’activité principale de l’entreprise.

Son employeur peut lui appliquer, de manière volontaire, une autre CCN, à condition toutefois que le salarié ne soit pas lésé : les dispositions résultant de la CCN appliquée volontairement doivent être plus favorables que la CCN qui s’applique de droit (paiement d’une prime de vacances, jours de congés payés pour ancienneté plus nombreux …).

Le salarié peut donc demander le paiement de l’intégralité des primes et avantages tirés de cette convention.

Toutefois, lorsque l’application d’une partie de cette convention (dans notre cas : paiement d’une prime d’ancienneté) résulte d’une erreur (liée à la reprise du contrat de travail), et non d’une volonté claire et non équivoque de l’appliquer (par exemple : note de service, mention dans le contrat de travail …) le salarié :

ne peut pas réclamer l’application des dispositions de cette convention collective ;

  • ne peut pas reprocher à l’employeur de cesser le paiement de la prime conventionnelle ;

  • doit rembourser le paiement des sommes versées à tort si l’employeur le lui réclame.

Référence : Cass.Soc. 4 juin 2014, n°12-18911

Paiement de primes et travail dissimulé

Lorsque l’employeur verse au salarié une prime en contrepartie des heures accomplies au-delà la durée légale de travail, il doit mentionner les heures correspondantes sur le bulletin de salaire sinon il s’expose aux foudres du travail dissimulé.

Dans cette affaire et durant la période travaillée, l’accomplissement d’heures supplémentaires par une salariée avait donné lieu au versement de plusieurs primes.

Après avoir été licenciée sur le fondement d’une faute grave la salariée a saisi la juridiction prud’homale afin d’obtenir le versement d’une indemnité pour travail dissimulé.

La Cour d’appel a condamné l’employeur au paiement d’une indemnité au titre du travail dissimulé, ce que ce dernier conteste. L’employeur soutient que l’existence d’un nombre d’heures mentionné sur le bulletin de salaire, inférieur au nombre d’heures réellement effectué ne peut constituer un travail dissimulé lorsque l’intention de cette dissimulation n’est pas démontrée.

La Cour de cassation confirme la solution des juges d’appel et retient que l’employeur ne contestait pas avoir réglé les heures supplémentaires sous forme de primes avant d’en déduire le caractère intentionnel de cette dissimulation.

Ce qu’il faut retenir : le fait d’inscrire sur le bulletin de paie un nombre d’heures accomplies par le salarié inexact caractérise le non-respect des règles relatif au travail dissimulé si :

  • le nombre d’heures renseigné sur le bulletin est inférieur au nombre d’heures de travail effectivement réalisées,
  • l’intention de l’employeur de se soustraire à l’obligation d’effectuer les déclarations des heures de travail accomplies est caractérisée (article L8221-5 du Code du travail).

A travers cette décision, les hauts magistrats considèrent que l’intention peut résulter de la mention d’une rémunération sous forme de primes versées en contrepartie d’heures supplémentaires dès lors qu’il existe un décalage entre les heures payées et celles indiquées sur le bulletin de salaire.

Le salarié peut réclamer une indemnité pour travail dissimulé lorsque certaines de ses heures ne figurent pas sur son bulletin de paie.