Accompagné de Christophe Caron, transporteur du Nord et responsable du Collectif Spinelli de Défense du Transport Français dans le Nord, Alain Spinelli a été auditionné par Jean Paul Chanteguet, Président de la commission développement durable et aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale et par deux de ses collaborateurs. Le Président de la commission parlementaire chargée de plancher sur l’Ecotaxe avait en effet souhaité recevoir le Président du Collectif de Défense du Transport Français en cercle restreint, pour l’entendre sur le dossier sur lequel le fondateur du Collectif éponyme se bat depuis de longs mois. Tout d’abord, A. Spinelli a rappelé l’opposition de son collectif et des 3000 membres qui continuent à le suivre chaque semaine (jusqu’à 80 000 membres au plus fort de la crise en novembre), à l’entrée en vigueur de l’Ecotaxe sous quelque forme que ce soit, Ecomouv ou un autre ! Pendant près d’1h30, Alain Spinelli a ouvert différentes pistes novatrices pour sortir du bourbier de l’Ecotaxe dans lequel s’étaient mis les pouvoirs publics et afin de revenir à l’objectif initial qui était de donner de la compétitivité au pavillon français en faisait payer les transporteurs étrangers pour l’usage de nos infrastructures et de nos routes. La première « bêtise » a été de privatiser (brader?) les autoroutes, et qu’ils suffiraient de les renationaliser pour régler le problème de financement des infrastructures, ce dont le Président a volontiers convenu, mais que ce n’était pas à l’ordre du jour de Bercy. Parmi la quinzaine d’autres propositions mises sur la table par Alain Spinelli, figurent en bonne place : La remise des moins de 3,5 Tonnes dans la coordination, Saisir la marchandise et les véhicules impliqués en cas de présence illégale sur le territoire national ou de travail illégal en déménagement, Faire appel à des anciens transporteurs ou déménageurs comme auxiliaires de police pour contrôler et vérifier les véhicules infractionnistes ; Obliger les étrangers en France à souscrire et présenter un assurance rapatriement sanitaire en cas de maladie ou d’accident en France, remettre en place un vignette journalière à la journée ou à la semaine pour l’usage de nos routes pour les étrangers comme cela existe en Belgique à 8 € par jour, et garder les portiques écotaxe pour contrôler la présence de vignette sur le pare-brise, les véhicules acquittant la taxe à l’essieu s’en voyant exonérés avec une vignette gratuite à hauteur de la taxe à l’essieu acquittée. Le président Chanteguet, qui voyait pour la première fois un déménageur dans le cadre de ses consultations s’est montré très à l’écoute et intéressé par ces propositions dont certaines sont assez novatrices et lui ont été faites pour la première fois. Christophe Caron, le dynamique animateur du collectif Spinelli dans le Nord et promis à un bel avenir au sein du collectif, avait fait le déplacement pour l’occasion. Il a pu rappeler les distorsions de concurrence qu’il vit au quotidien dans le Nord, véritable carrefour européen. Les collaborateurs de Monsieur Chanteguet avaient vu l’émission à ce sujet sur M6 qu’il a été vivement invité à regarder http://viguiesm.fr/emploi-de-salaries-de-lest-quand-trop-cest-trop/ , et il va lui même aller se rendre compte prochainement sur place lors d’une visite pour laquelle Christophe pourra servir de guide, il connaît bien les lieux. Le Président Chanteguet a indiqué par ailleurs qu’il n’hésiterait pas à refaire appel à Alain Spinelli si nécessaire pour entendre la base des petites entreprises qui sont syndiquées nulle part. Alain Spinelli l’a en effet alerté que si l’Ecotaxe revenait, sous une forme ou une autre, des milliers d’entreprises et des dizaines de milliers d’emplois seraient en péril, avec des risques d’actions désespérées de petits transporteurs qui n’auraient alors rien à perdre. Or un transport français en bonne santé contribue largement à remplir les caisses de l’État en taxes diverses, TIPCE, TLE, Urssaf, TVA… pour des montants bien supérieurs au Milliard de l’Ecotaxe. Alain Spinelli a laissé au président de la commission un double de sa lettre ouverte « J’ACCUSE » d’octobre 2012 par laquelle il s’insurgeait contre l’entrée en vigueur annoncée de l’Ecotaxe, ainsi que le détail écrit de son argumentaire de propositions de substitutions pour rendre sa compétitivité à notre pavillon national.