Le Centre technique des institutions de prévoyance (Ctip) a dévoilé, le 2 octobre, les résultats d’une enquête du Crédoc sur l’équipement des TPE/PME en complémentaire santé.
Réservée aux cadres et aux grandes entreprises, la complémentaire santé? L’enquête du Credoc menée en juillet auprès de 900 entreprises de moins de 250 salariés « bat en brèche cette idée reçue », se félicite Jean-Louis Faure, délégué général du Ctip : 74 % des petites et moyennes entreprises ont mis en place une couverture santé pour leurs salariés, soit 68 % de salariés couverts. Avec des variations selon le secteur : du fait d’accords de branche plus nombreux, 87 % des entreprises agricoles en ont une, contre 66 % dans l’industrie. Six fois sur dix, la décision s’est prise au niveau de l’entreprise (70 % dans la construction) et, dans 38 % des cas, à la suite d’un accord de branche (48 % dans le secteur agricole). Au sein des entreprises dotées d’une complémentaire santé, celle-ci est obligatoire et concerne tous les salariés dans 80 % des cas. Quant aux ayants droit, ils sont couverts par 91 % des complémentaires santé, sans surcoût dans plus d’un cas sur deux. Seules 6 % des entreprises ayant mis en place une complémentaire santé ne participent pas à son financement tandis que 12 % la paient intégralement. En moyenne, elles supportent 53 % du coût. Cette part ne varie pas avec la taille de l’entreprise, note le Crédoc.
Les contrats collectifs, qui sont « en moyenne 30 % moins chers que les contrats individuels », constituent donc un « dispositif efficace », juge Jean-Louis Faure. Et ils représentent une source d’« économies pour les finances publiques » puisque de nombreux salariés couverts relèveraient potentiellement de l’ACS.